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Ecrit par Yann Charles |
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vendredi, 10 mai 2019
BALLS
OUT
https://www.facebook.com/BallsOutOfficial/
Une rencontre avec Pat, le bassiste du groupe de hard rock Balls Out.
Ce quatuor venu de Nice a de l'énergie à
revendre, et son album « Let Me In » est un pur
concentré de grosses guitares et de puissance. Un groupe qui
envoie et qui surtout ne se prend pas la tête …
C'est à lire ci-dessous !
Salut Pat, peux-tu nous
présenter le groupe ?
Alors, on s'appelle Burns Out. On vient de Nice et on fait du hard rock
traditionnel. Voilà !
Vous venez d'un groupe
nommé Outrage, pourquoi cette reformation, vous vous
manquiez ?
Oui c'est ça. Le groupe était composé
de Yann, un autre batteur et moi. Et avec Yann, on se manquait
beaucoup. On a tous les deux fait de la musique de merde à
côté, il faut dire ce qui est. Et un jour on s'est
écrit et on s'est dit qu'il fallait qu'on refasse de la
musique ensemble. Du hard rock car y a que ça qu'on s'est
faire. Et on s'est reformé à ce
moment-là.
Pourquoi ne pas avoir
conservé ou repris Outrage comme nom de groupe ?
La question s'est posée effectivement. Mais comme on est
reparti sur de nouvelles bases, on ne voulait pas refaire Outrage et
donc on a trouvé ce nom, Balls Out. Et on a
recruté Sonny à la guitare et Pierre à
la batterie.
Vous êtes
passés de trio à quatuor ?
Oui. Ça n'a pas été facile. Mais
finalement c'est très bon car les deux guitaristes sont
complémentaires, et personne ne se tire la bourre en disant
"je suis le lead". Le quatuor c'est la formule magique pour nous.
Pourquoi Balls Out ?
On a eu une grande conversation pour rechercher un nom de groupe. Avec
des noms fantasmagoriques. Et à un moment, j'ai dit "Les
gars, il faut vraiment qu'on pose nos couilles sur la table et qu'on
trouve un truc". Balls Out … C'était
réglé. (Rires)
Bon, la question pourrie
: vous êtes un groupe plutôt
d'été, car Balls Out l'hiver s’il fait
froid c'est pas évident ?
(Rires)
Elle n’est pas pourrie. Elle est pas mal. C'est la
première fois qu'on nous la fait. Elle est
géniale !!! (Rires)
Mais on est assez chauds comme garçons pour que l'hiver
aussi … On ne va pas s'étendre !! (Rires)
Musicalement hard rock,
mais quand même tendance à aller vers le metal au
fur et à mesure qu'on avance dans l'album.
C'est ça. Dans cet album, on a gardé les
fondamentaux qui font que le hard rock est le hard rock. Et ensuite, on
a fait jouer nos influences qui font qu'on a des morceaux un petit peu
plus dark comme « Worship The Fallen » qui fait
très Black Sabbath, limite stoner. Et il y a des chansons un
peu plus heavy ou plus metal mais la famille du hard rock est grande et
on aime tous les styles.
Si on écoute
certains morceaux, on reconnaît des riffs ou des sons de
grands groupes, qui sont vos références par
ailleurs. Je pense à l'intro de « Let Me In
» qui ressemble à « Me And Mary Jane
» des Black Stone Cherry par exemple.
Je suis ravi que ça ressemble à ce groupe. C'est
une comparaison qui est très flatteuse pour nous. Je
n'écoute pas Black Stone Cherry, mais c'est une belle
référence. Sinon, ce n'est pas évident
dans le hard rock de trouver des structures qui n'aient pas
été utilisées ou pour lesquelles les
gens ne disent pas "ça ressemble à ci ou
ça ressemble à ça". C'est un peu les
codes du hard rock. Regarde Motörhead, les structures de leurs
chansons sont quasiment toutes identiques. Mais en tous cas, on ne
cherche pas la ressemblance.
Certains d'entre vous ont
été élevés au blues,
ça se sent dans les solos, ça fait aussi partie
de votre univers ?
Ah ? (Rires)
Oui je pense que cela fait aussi partie de leurs influences.
Façon c'est du blues que vient le rock donc
forcément les guitaristes ont été
influencés par le blues, oui.
Vous composez comment,
qui fait quoi ?
On compose tous les quatre ensembles. On vient avec des
idées de riffs chacun, et on les travaille ensemble. Chacun
apporte un peu sa pierre à l'édifice. Par contre
en ce qui concerne l'écriture c'est moi.
Ça tombe bien,
pour les thèmes, il y en a un particulier ou juste des
ressentis du moment ?
On retrouve les thèmes qui font le hard rock. La vie d'un
groupe, la fête, les femmes … Surtout les femmes.
Pas d'engagements
particuliers ?
Non, pas du tout. On n'est pas ce genre de groupe. Notre hard rock est
plutôt orienté fête et
délire. Ou alors s’il y a des engagements, c'est
en dessous de la ceinture (Rires).
Non plus sérieusement, c'est un groupe festif, et notre
musique correspond au caractère du groupe.
L'album est
taillé pour la scène : court,
énergique. C'est votre expérience de la
scène qui vous a amené à construire un
album aussi fort ?
Oui. Les morceaux de cet album, on les avait déjà
travaillés et interprétés sur
scène. Le public a bien réagi, donc on a
conservé les titres qui bougent et qui ressemblent le plus
à ce qu'on fait sur scène. Il n'y a rien dans cet
album qu'on ne fasse pas en concert. On voulait de
l'authenticité.
Pour l'enregistrement,
vous l’avez fait en one shot ?
Non. On a beaucoup bossé au clic. Le premier EP, on l'avait
enregistré en one shot, mais là, on voulait
quelque chose de plus précis, plus construit, plus
professionnel. Et on a réussi à retranscrire un
côté live, mais en enregistrement classique.
Combien de temps entre
l'écriture et l'enregistrement final ?
On est arrivés en studio avec toutes les chansons, donc
ça a été assez rapide. On a fait cinq
séances les samedis, et ça a
été rapide oui.
En parlant
scène, Clutch, gros souvenir. Vous avez tiré une
expérience de cette rencontre ou ce concert ?
Oh oui, gros gros souvenir et super expérience.
Déjà sur la rigueur. On a beaucoup
bossé pour avoir un set percutant, énergique. Le
choix des chansons était très important car il
fallait qu'il soit pertinent, et surtout il ne fallait pas qu'il y ait
de temps mort. Donc une grosse préparation en amont et le
jour J ça a été merveilleux. Je me
souviens, on est arrivés blancs et livides sur
scène, mais dès la première note, tout
a disparu. Le public est entré dans la salle, et
à la fin de la première chanson la salle
était quasiment remplie. Et cette expérience nous
a fait grandir comme groupe de live.
On reste dans le live, ce
n'est pas trop dur de trouver des dates dans le Sud, qui n'est pas
particulièrement rock ?
Disons que ce n'est pas une région qui s'y prête.
Il n'y a que très peu de structures.
Pourtant de plus en plus
de groupes émergent de cette scène du Sud
…
Oui. Il y a beaucoup de groupes de talent dans la région.
Mais il y a vraiment très peu de structures. A Nice, on a
une vraie structure qui s'appelle Altherax Music qui propose des
concerts variés style metal, hard rock. Ensuite la plus
proche c'est Monster's Art dans le Var. C'est là qu'on a
fait notre premier concert. Ces deux lieux sont ceux qui font
vivre le rock au sens général du terme dans le 06
et le 83.
Gros son de la basse dans
le groupe, d'ailleurs c'est la tendance de mettre la basse plus en
avant ?
Ah, ça fait plaisir !! (Rires)
Ça fait vingt ans que j'essaie de convaincre que la basse
est un élément aussi important que la batterie.
On en a marre du diktat des guitaristes qui se mettent toujours en
avant. (Rires)
Amis bassistes, révoltez-vous !! (Rires). Plus
sérieusement, je ne joue pas de la basse comme un simple
bassiste d'accompagnement tu vois. Je fais des solos comme sur
« Worship The Fallen » ou l'intro de «
Let Me In ». Et je remercie mes compagnons de musique de
pouvoir me mettre un peu en avant comme ça, et surtout cette
liberté de pouvoir m'exprimer en tant que bassiste. Je ne
suis pas relégué au mec derrière qui
fait boom boom.
Le hard rock
français, je parle bien du hard rock, revient bien en force
avec vous, mais aussi Les Sticky Boys, Charge et bien d'autres
…
On a tous grandi dans le groupe avec cette musique-là. Et
c'est vrai que le hard rock c'est toujours ce qu'on a
aimé et que l'on a joué et que c'est
l'élément central de notre musique et motivation.
Et de plus en plus de groupes reviennent à cette
simplicité. C'est basique, c'est percutant et surtout
ça fédère des
générations. On le voit dans les concerts. Il y a
des gens qui ont une cinquantaine d'années, voire plus, et
de plus en plus de jeunes qui se mettent à
réécouter du hard rock. Il y a un public qui est
en train de se faire, et de se refaire en même temps. Un vrai
mélange de générations et c'est
très bien.
Un petit mot sur la
cover, bien délire !! On dirait du « Fallait pas
l'inviter » …
(Rires)
Non, ça fait écho à la chanson
« Let me in », « laissez-moi entrer
». On a fait ça chez notre guitariste. On a fait
ça à travers le judas.
Ah j'adore cette phrase
sur vous : "Balls Out est une machine de guerre assoiffée de
hard que l'ambition et la créativité ne sont pas
prêts d'arrêter", ça claque non ?
C'est ça, c'est exactement ça !!! (Rires)
Est-ce que tu pourrais
définir le groupe deux ou trois mots ?
Puissant. Précis. Fou.
Dernière
question, quel est le dernier morceau ou album que tu as
écouté ?
Je vais te dire ça tout de suite car je l'ai encore sur mon
téléphone. « Home Sweet Home
» de Mötley Crue. Avec « The Dirt
» sur Netflix, j'ai eu envie de redécouvrir.
Merci Pat. On vous
retrouvera le 25 mai au Gibus à Paris dans le cadre du 1er
Metal Story.
C'est ça. Merci à toi Yann.
Propos recueillis par
Yann Charles
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