dimanche, 01 décembre 2002
_Chaude
ambiance dans la superbe salle yvelinoise qui accueille en ce
dernier samedi soir de novembre le talentueux chanteur et bassiste
qu'est Calogero. Environ mille personnes se sont déplacées
pour assister à un spectacle en apesanteur et si d'aucuns
pestaient quelque peux de devoir abandonner bouteilles d'eau et
autres appareils photos à l'entrée, le ton était
détendu et fort courtois. Poulain de l'écurie Obispo,
avec qui il a co-composé " Millésime ",
Calogero s'est aussi illustré plus discrètement
par son travail en compagnie de Florent Pagny ou de Fred Blondin.
Et si certains regrettent quelque peu le virage variété
pris depuis le début de sa carrière en solo, force
est de constater que ses deux albums ont reçu l'adhésion
d'un public qui daigne se déplacer, même en banlieue,
pour lui rendre hommage.
_Vers 21 heures,
le transfuge des Charts investit la scène au son très
rock des guitares de Michel Aymé et Olivier Marly. Début
de concert en fanfaronnade sur " Le plus beau jour de ma
vie ". La voix du bassiste gaucher cherche un peu ses marques
Derrière la console, on s'affaire aux quelques derniers
réglages. Les techniciens peaufinent la balance et corrigent
très rapidement les quelques imperfections qui subsistaient.
C'est avec un son exemplaire que Calogero poursuit son spectacle,
la voix agrémentée de quelques effets subtils que
les puristes n'auront pas manqués de remarquer. Des passages
acoustiques, des échanges basse contre guitare, un plan
royal de " Live and let die "
Calogero et consorts
sont venus pour se faire plaisir et ça se sent. La salle,
acquise à la cause de la nouvelle coqueluche de la pop
française, se montre réactive sans pour cela en
faire trop. On avance tranquillement dans le set, en effeuillant
tour à tour les titres des deux albums, pour atteindre
" Dire " que Calogero interprète au piano devant
un public ébahi. Deux morceaux du dernier opus suivront,
dont " Tien An Men " que la salle reprendra en cur,
avant de faire un clin d'il à Florent Pagny en chantant
" Châtelet Les Halles ", dont le bassiste gaucher
est le compositeur
Difficile d'égaler la puissance
vocale de Pagny et c'est donc à grand renfort de guitares
pour compenser le manque de coffre que le tube se terminera en
apothéose. Encore un passage dans " Au milieu des
autres ", le premier album, pour deux titres qui n'auront
pour effet que de faire retomber la pression. Le public commence
à rejoindre le bar
Calogero reprend les choses en
main et livre enfin les deux singles que la foule attendait. "
Aussi libre que moi " déchaîne de nouveau l'assistance
qui reprend le refrain en force
Calogero s'en amuse, fait
une nouvelle relance intelligente et enchaîne avec "
En apesanteur " qui sera lui aussi repris à tue tête
par la salle. Un bref salut et il est temps pour le groupe de
quitter très brièvement la scène après
une heure vingt de concert
_Un retour rapide
autour de trois guitares acoustiques et de quelques percus pour
servir " Pas un jour ne passe ".Une surprise ensuite,
avec l'interprétation de " L'amour a tous les droits
", composé pour Ismaël Lo. Calogero n'a pas encore
eu le temps de bien assimiler le texte, s'en excuse et c'est sans
aucun complexe, une feuille à la main, qu'il lira les paroles
que sa voix portera
Encore deux titres du premier album,
" De cendre et de terre " et " Le secret ",
avant de quitter définitivement un public qui a visiblement
apprécié la soirée. On pourrait juste regretter
qu'il manque un petit regard en arrière vers les Charts,
voire même tout simplement un arrêt sur " Le
peintre des étoiles ", qui figurait sur la compil
" Ma chanson d'enfance ", pour apporter le spectacle
à une durée qui frôlerait les deux heures
La salle se vide, on parle déjà du très
proche Olympia qui se profile à l'horizon. Calo le perfectionniste
à encore fait mouche !
http://calogero.artistes.universalmusic.fr
Fred
DELFORGE - Decembre 2002
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