Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 07 mai 2019
Soulfly girl
(Rock CD Records
– 2018)
Durée
38’10 – 10 Titres
http://www.bigyuyu.net
Formé en 2006 à Majorque, un des endroits les
plus touristiques de la Méditerranée, Big Yuyu
est le trio qui a été invité
à représenter l’Espagne lors du
9ème European Blues Challenge aux Açores compte
tenu de sa grande expérience, des nombreux concerts
qu’il a donné au cours de ses douze
années de carrière et de ses quatre albums dont
le dernier en date, « Soulfly Girl », qui nous fait
découvrir le combo dans sa dimension la plus rock, blues et
psychédélique. Jordi Alvarez au chant et aux
guitares, Juan Amaro à la basse et Esteve Huguet
à la batterie s’engagent ainsi dans le sillage de
quelques vieilles légendes du blues et viennent nous
délivrer une recette soigneusement
épicée et arrosée de superbes slides
pour un résultat qui regarde quelque part entre Son House et
Jimi Hendrix avec en ligne de mire des modèles comme
Creedence, Skip James, Bad Company ou encore Lynyrd Skynyrd. Si les
Espagnols tirent donc un peu à hue et à dia sur
ce nouvel opus, on ne peut absolument pas leur reprocher une quelconque
perte d’homogénéité sur un
effort où la régularité est garantie
par un son pas forcément très propre sur lui et
par une attitude qui ne laisse aucune place au doute, Big Yuyu aime le
blues et le rock et ne compte se priver ni de l’un, ni de
l’autre. On se prendra donc de plein fouet cette
déferlante de son et de feeling qui se traduit par une
dizaine de pépites qui composent un ouvrage sur lequel le
groupe a invité nombre de ses amis à le rejoindre
pour nous surprendre et nous séduire avec des titres comme
« Have Mercy On Me », « Coming Back Home
To You », « No Matter What » ou encore
« I Was Not Born In Mississippi » et «
Sweet Teresa », autant de tranches de bonheur
saupoudrées d’orgue Hammond ou même de
cuivres pour les rendre encore plus délicieuses et
croustillantes. Fort de plusieurs tournées en Europe, Big
Yuyu est un trio qui ne manque pas d’arguments pour
convaincre et qui entend bien le faire savoir. Essayer «
Soulfly Girl », c’est l’adopter
!
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