Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 27 avril 2019
Un enfant de la rue
(Juste Une Trace
– Socadisc – 2019)
Durée
35’27 – 11 Titres
http://paulpechenart.com/
Enfant du rock s’il en est, Paul Péchenart a fait
ses gammes en écoutant les Stooges et les Who avant de
passer de l’autre côté de la platine en
1973 en fondant les Dogs avec ses potes de
l’époque, Dominique Laboubée en
consorts. Les eighties le verront rejoindre Screamin’ Jay
Hawkins, Luther Allison ou encore Hubert Sumlin et c’est dans
les nineties qu’il commencera à écrire
ses propres chansons pour accoucher d’un premier album solo
en 1995, première parenthèse dans un parcours
artistique plus que rock’n’roll. Toujours en forme
à la guitare et au chant, Paul Péchenart
s’est adjoint les services de son fils naturel, Paul
Péchenart Jr à la batterie et à la
guitare, et de son fils spirituel, Esteban Avellan à la
guitare et à la basse, et après trois albums
publiés en 2010, 2013 et 2017, les trois comparses
reviennent cette année avec un quatrième effort
dans lequel ils ont une fois encore fait la part belle à des
textes empreints de poésie et à des
mélodies délicates qu’ils
interprètent avec une attitude rock, quand bien
même ils n’en utilisent pas les codes au niveau des
tonalités et de l’énergie. Recueil de
chansons douces, tendres, « Un enfant de la rue »
nous ramène vers la partie la plus délicate
d’un pur rocker dans l’âme, un artiste
qui a choisi de baisser d’un ton pour mieux faire passer des
émotions, des messages, un peu à la
manière d’un Jean-Louis Aubert dans sa
période acoustique. On se laissera volontiers porter avec
beaucoup de délicatesse par «
L’invention de l’amour », «
Sous l’œil des chats gris », «
Ces voix que j’entends la nuit », « A
Chaque Dieu, son Lucifer » ou encore « Une foule de
question » et on saluera l’audace et la
détermination de Paul Péchenart qui,
après cinq décennies passées sur les
planches, continue encore et toujours à créer de
la musique et à n’en faire
qu’à sa tête. Un vrai rebelle
!
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