Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 20 avril 2019
Le reste du monde
(Kymono Prod –
2019)
Durée
45’50 – 12 Titres
https://www.simonpolaris.com/
Après un premier album publié en 2013 sous le nom
de Polaris, Paul Duchemin renouvelle l’expérience
en devenant Simon Polaris, un pseudonyme avec lequel il compte bien
enfoncer le clou en nous invitant à visiter « Le
reste du monde », un peu pour mieux s’assurer de ne
pas se retourner sur le passé et d’aller droit
vers demain avec un nouveau concept de groupe là
où il évoluait auparavant en one man band plus ou
moins accompagné. Frédéric Dubost
à la basse et Stephan Notari à la batterie mais
aussi Alexis Borrely aux cuivres rejoignent ainsi le chanteur et
guitariste et c’est sur un ton partagé entre le
rock indé et la chanson que Simon Polaris nous
présente une nouvelle volée de douze titres qui
ne manque pas d’intérêt avec des textes
trempés dans un mélange d’engagement et
de conscience et avec des mélodies qui en appellent
à toute une panoplie de guitares, banjos, clarinettes et
autres bugles ou trompettes. Assis sur une rythmique
irréprochable, des titres comme « Je vais bien ne
t’en fais pas », « Embrasse-moi
», « Le reste du monde », «
Tout ça pour ça » ou « Quinze
cent mille » n’en finissent plus de
pétiller dans la platine, multipliant les effets de manche
et les arrangements finauds jusqu’à en devenir
très aboutis et particulièrement
irrésistibles. Avec encore et toujours un pied dans la marge
du rock français, Simon Polaris n’en finit plus de
bousculer les conventions et les règles trop bien
écrites d’une musique qui mérite
d’avoir ce genre d’approche audacieuse et qui en
ressort forcément grandie grâce à
l’apport de toutes sortes de détails puisque
l’on glisse même à l’occasion
vers les programmations pour un titre comme «
Détaché ». A la manière
d’un léger coup de canif dans
l’arrière train d’une scène
française qui n’en finit plus de tourner sur
elle-même, « Le reste du monde » se
présente comme une sorte de remède bien
décidé à crever
l’abcès et à donner un nouvel
élan à ceux qui monteront dans le train aux
côtés de Simon Polaris … Et vous,
serez-vous du voyage ?
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