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16ème FESTIVAL DE MARNE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 01 octobre 2002
 

_Pour cette nouvelle édition, le Festival de Marne s'offre un site supplémentaire sous la forme de deux chapiteaux au Parc Interdépartemental des Sports de Choisy-le-Roi Une longue ligne droite qui longe la voie ferrée, quelques dos d'ânes, un parking, un petit moment de marche et nous y voilà ! Ambiance surréaliste, entre avions qui se posent à Orly et paysage verdoyant … Il est 15 heures, le Team Zicazic prend son service.

 

_Première rencontre avec Catherine " K.K. " Lemaire, qui nous donne le pouls de la manifestation … La soirée d'hier qui fêtait les 10 ans de La Sriracha Sauce a été mémorable. Des chapiteaux gonflés à bloc pour assister à une avalanche de concerts : Lofofora, Watcha, Grimskunk, Oneyed Jack, Black Bomb A, LTNO et Aqme. Le service d'ordre en garde les stigmates et certains affichent un gros mal de crâne … Nous réceptionnons nos pass puis nous prenons le chemin de la grande scène où les Uncommonmenfrommars font leur balance. Nous ne les avions pas prévenus de notre visite et visiblement la surprise leur fait plaisir … Il nous reste encore un peu de temps et nous en profitons pour faire le tour des loges où se terrent entre autres Frandol, Tarmac, Aston Villa …

_Le timing est millimétré et ne sera jamais modifié pour quelque raison que ce soit. Un record ! Ouverture des portes à 16 heures 30 et accueil cuivré en formule déambulatoire par No Water Please, groupe né des amours interdites de Tarace Boulba et des Fils de Teuhpu … C'est aux Unco qu'échoit la lourde tache d'ouvrir le bal. Peu habitués à essuyer les plâtres, Big Jim et les trois frangins se lancent toutefois dans un set de 21 titres qu'ils enverront dans le temps qui leur était imparti, à savoir une heure … Première surprise, le concert commence par une longue intro qui annonce " Getting Back " en lieu et place du traditionnel " Hello Everybody ". Le son est potable, à la mesure de ce qu'il est possible de faire dans ces conditions spartiates … Le groupe fonce, donne son maximum pour en mettre le plus possible dans un temps record. L'ambiance est chaude, aidée par une scène volontairement resserrée pour donner du corps au groupe et permettre à chacun d'aller puiser de l'énergie chez les autres. Si on retrouve avec plaisir les standards des UMFM, de " Security " à " Tatoo " en passant par " El Canario ", " Vote for me ", " Fat Boy ", " 78 " et autres " Old School Sk8 Shoes ", nous serons cette fois dispensés des facéties qui ponctuent les shows habituels. " Dark Sunday " et " Noise Pollution ", les deux nouveaux titres découverts au Plan en avril dernier, ont pris une nouvelle dimension et semblent définitivement prêts à rejoindre le prochain opus du groupe. Si l'impasse est faite sur " Jamaïca ", les Uncommonmenfrommars ne manqueront pas de payer leur tribut aux Ramones avec le désormais traditionnel " KKK … " qui sera interprété en rappel. On se quitte définitivement sur " Go Home ". Contrat respecté, l'heure fatidique n'a pas été dépassée …

_Le public se dirige tranquillement vers le petit chapiteau où se trouve le bar, mais aussi la deuxième scène qui sera le théâtre des ébats de Kaolin. Pendant ce temps, nous donnons un coup de main aux UMFM pour le rangement du matériel afin de permettre au Mardi Gras B.B. de s'installer au plus vite … Nous traînassons un peu sur le site entre retrouvailles avec Chester et arrivée de BB des Porte-Mentaux qui nous fait le plaisir de venir nous saluer contre toute attente.

_Le temps passe trop vite et quand nous quittons Ed, Daff et Trint, Aston Villa s'apprête à entrer en scène … La salle est maintenant bien remplie et Fred Franchitti commence calmement son show. Le public semble entièrement acquis à la cause du groupe et boit ses paroles. Les titres s'enchaînent dans une impression de calme apparent, entre " Voiture Française ", " Invincible ", " Téléviseur " … Affichant un doublon batterie / percussions, Aston Villa nous sert un show électrique qui semble être du goût de chacun. La guitare de Nico fait mouche à chaque assaut, laissant les fans sans voix ! Peu éloquent entre les morceaux, Fred n'en est pas moins déchaîné sur scène et bondit comme un tigre ! Djib et Doc ne se contentent pas d'assurer, faisant corps comme un seul home et donnant une chaleur un peu particulière à une musique carrée. On traverse tranquillement " Les Codes ", " Prière ", " Peu Importe " et " Strange " avant d'asseoir la salle avec " Raisonne ". Difficile de résister à un morceau intemporel qui a été monté en épingle par toutes les radios périphériques ! Fred lui donne toutefois une couleur particulière et ne se contente pas de le travailler comme un hymne. La démarche est honorable ! On terminera trop tôt cette promenade en Aston Villa entre " Wash my Soul ", " J'en rêve " et " Le Chien " dans une version débridée où chacun se prête au jeu … Le concert était mémorable, peut-être bien le meilleur de la soirée aux yeux d'un public qui en ressort béat !

_Retour dans les loges pour une rapide causerie avec Djib et Fred, ce dernier se fendant même d'un jingle qui viendra auréoler le portail dans les jours à venir. On repasse par chez les Unco qui sont logés juste à côté, on y croise Frandol au moment même où il est sensé être en scène et on retrouve No Water Please sous le petit chapiteau qui devrait accueillir Frandol ! Mystère …

_C'est désormais à Tarmac de nous abreuver d'un show qui sera le plus long de la soirée. Autour de Gaëtan Roussel et d'Arnaud Samuel, transfuges de Louise Attaque, on retrouve une moitié des Wampas pour un concert qui a quelques difficultés à prendre son essor … Confronté à des problèmes de son, Gaëtan a le plus grand mal à nous offrir " Tout un pan de moi " dans des conditions décentes. Vite résolu, le petit souci technique se fera définitivement oublier dans les plus brefs délais. Que se passe t'il dans la salle ? Il semble que le public aie un peu de mal à se fédérer derrière Tarmac et au bout de quelques titres, les premiers déserteurs nous quittent … " Ce sourire … " arrive pourtant très vite, rapidement suivi de " Dis moi c'est quand ". Les deux hit singles ont réussi à canaliser quelque peu la voie d'eau qui s'ouvrait dans le navire Tarmac. Ce n'est que mérité car leur musique est sincère et efficace et que le spectacle vaut le détour, ponctué qu'il est par les modifications instrumentales de chacun. Le résultat est du plus bel effet ! On avance paisiblement dans le concert, dans un melting-pot où figurent des consonances hispaniques et des intonations très rock. De " Tu semblante " à " International ", le ton monte, change, évolue … On terminera la première partie du set par " La ballade des gens qui sont nés quelque part ", clin d'œil audacieux à Georges Brassens mais aussi coup de botte aux attitudes de nos concitoyens et à leurs attitudes électorales douteuses … Tarmac s'assoit enfin et nous offre un final instrumental d'anthologie, entre efficacité technique et feeling imparable ! Dans la salle, la fosse exulte … Les autres quittent les lieux tranquillement, semblant être passés à côté d'un grand moment. Tarmac devra peut-être essayer de conduire son spectacle sur des terrains plus praticables pour réussir à s'attirer les faveurs du public, car si les gens apprécient l'album, ils semblent plus hermétiques aux prestations scéniques, pourtant d'un niveau relevé …

_La soirée touche à sa fin et c'est le moment que choisit le Team Zicazic pour se séparer et mettre fin à cette longue journée de musique … Chockers regagne ses quartiers, pour ma part je prends la direction des Mureaux pour y recueillir les premières impressions des festivaliers de Mosaïk qui ne vont pas tarder à sortir du concert de Noir Désir. Pour nous, Mosaïk ce sera demain soir, en couverture de Souchon … Et oui, vous avez bien lu !

Fred DELFORGE - 19 Octobre 2002