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AG WEINBERGER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 13 avril 2019
 

Reborn
(Bigfoot Records – Blind Raccoon – 2018)  
Durée 57’49 – 12 Titres

http://www.agweinberger.com   
          
Figure de proue du blues et du jazz en Roumanie, AG Weinberger est un guitariste de Transylvanie qui donne près d’une centaine de concerts chaque année et qui peut être fier d’avoir joué dans tout ce que son pays compte de festivals majeurs et d’avoir partagé ses scènes avec les plus grands, que ce soit chez lui ou encore à Memphis. Après avoir écoulé deux centaines de milliers de ses neuf albums publiés au long des deux dernières décennies, cet artiste qui a reçu la Médaille du Président, la récompense suprême en matière d’Art en Roumanie, et qui œuvre aussi bien en direction de l’éducation que pour les radios et les télévisions revient cette année avec son dixième opus, « Reborn », dans lequel il va une fois encore mettre sa guitare au service d’un art qui lui est cher et partager ses morceaux entre un jazz très luxueux et un blues un peu poisseux aux entournures. Accompagné de ses compatriotes Cseke Gábor aux claviers, Hárs Viktor aux basses, Pusztai Csaba à la batterie, Voga Viktória et Pusztai Kabelács Rita aux chœurs, Weinberger va nous entrainer vers un lot bien dense qui commence par le « Wang Dang Doodle » de Willie Dixon pour mieux s’attarder ensuite sur une dizaine de pièces originales à peine entrecoupées d’une autre cover, le fameux « Cadillac Blues » de Johnny Bassett. On appréciera la multitude d’ambiances qui caractérise cet ouvrage pour le moins atypique qui file de temps à autres vers le free jazz ou même le rock progressif et on saluera les talents individuels des uns et des autres avec un frontman pour le moins séduisant quand il passe à la steel guitar mais aussi avec un pianiste des plus volubiles, tout ce joli monde accueillant en cours d’ouvrage l’excellentissime Bob Margolin à la slide sur « The Fool’s Lucky Day ». Marqué par des pièces d’une folle intelligence comme « On The Wrong Side », « It Wouldn’t Be Enough », « Caroline » ou encore « I Am The Water », « Reborn » déroutera peut-être un peu avec son tittle track qui se révèle être particulièrement expérimental, mais c’est indiscutablement et définitivement séduits que les amateurs de musiques noires américaines les plus ouverts accueilleront cet album nominé par la Muzza Foundation de Roumanie pour le titre du Meilleur Album de l’année 2018.