Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

WHITECHAPEL pdf print E-mail
Ecrit par Virginie Pleau  
mardi, 09 avril 2019
 

WHITECHAPEL

https://www.whitechapelband.com/

Remerciements : Virginie, Aure.

Une rencontre avec Alex Wade, guitariste de Whitechapel, qui nous parle du dernier album du groupe, « The Valley », sorti le 29 mars. Un opus particulier, sombre, profond, dans lequel on plonge dans l'intimité de Phil Bozeman. C'est puissant, déroutant, parfois dérangeant. Une interview signée par Virginie.

Pour commencer, parlons du son que je trouve plus sombre et des paroles plus pessimistes que dans les précédents albums, on ressent énormément d’émotions à l’écoute, es-tu d’accord avec mon ressenti ?
Je suis tout à fait d’accord. Le concept de cet album est de ressentir ce que Phil a vécu durant son enfance avec le fait que ses parents soient décédés et à quel point cela a été difficile pour lui quand il a grandi. Donc oui il y a beaucoup d’émotions et de l’énergie sombre dans cet album.

L’album s’appelle aussi « Knoxville » en hommage à la ville où Phil a grandi, pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour rendre hommage à sa ville natale ?
Je pense que nous n’aurions pas pu le faire avant car même dans le groupe nous n’avions pas compris ce qu’il ressentait. Le groupe existe depuis assez longtemps à présent donc nous le comprenons mieux à force de l’entendre parler de ce sujet sur les autres albums et ça nous a permis d’en arriver à construire cet album ou il peut enfin s’exprimer et je pense que ça l’a aidé pour faire un point sur le passé en tant qu’adulte.

Ce n’est pas la première fois que les sujets abordés sont très personnels, pourquoi avoir attendu le septième album pour partager une partie du journal de sa mère ?
La façon qu’il a de partager sa vie a toujours été très organique. Je pense qu’il a senti qu’il était enfin temps de le faire. Pour moi, cet album est une grande étape car ça nous confirme ce que l’on doit faire et ou on doit aller.

Comme cet album est le plus personnel de tous, n’appréhendez-vous pas trop la réaction des fans ?
Ça fait treize ans que l’on existe, c’est notre septième album donc on espère vraiment que cet album nous a poussé dans la bonne direction et nous a permis de grandir et que se sera apprécié de nos fans.

Du fait, que vous partagiez vos histoires personnelles dans les chansons, avez-vous déjà eu des fans qui sont venus vous voir pour vous remercier de l’aide que vous leur apportiez ?
Oh oui ! Surtout lorsque l’on a sorti le morceau « Bring Me Home » sur le dernier CD. Il y a beaucoup de gens qui sont venus voir Phil pour lui dire qu’eux aussi avaient perdu quelqu’un, car cette chanson parle du fait qu’il a perdu son père. Donc je pense que pleins de gens peuvent s’identifier à ça et j’espère que cet album va les aider.

Ecrire des textes personnels est une sorte de thérapie pour Phil ?
Tout à fait. Quand il était enfant il lui est arrivé tellement de mauvaises choses ! Je pense qu’à l’époque tout cela était irrationnel pour lui et qu’il était trop jeune pour comprendre pourquoi cela lui arrivait à lui. Mais maintenant qu’il a murit et qu’il regarde en arrière, cela l’a aidé à mieux comprendre certaines choses.

En tant que musiciens, comment faites-vous pour retranscrire les émotions de Phil en musique ?
On veut vraiment l’aider à remettre tout dans le contexte via notre musique. Mais le plus marrant c’est qu’en général il écrit les paroles après la musique donc on ne sait pas pour quel type de textes on compose la musique. Mais il s’avère que ça marche parfaitement comme ça.

Donc la façon de composer chez Whitechapel c’est la musique et ensuite il pose ses textes dessus ? Est- ce que vous vous rassemblez pour composer ou c’est chacun de son côté ?
Oui c’est ça ! Il écrit ses morceaux après que l’on ait fini de faire la musique. Ensuite pour la composition, la plupart du temps, un de nous arrive avec quelques notes et quand on se retrouve en répétitions on travaille pour construire autour de ces quelques notes. On bosse beaucoup chacun de notre côté mais on fait un gros travail de groupe pour obtenir la version finale. Tout le monde apporte quelque chose dans le groupe et c’est pour ça que ça marche entre nous car si ce n’était pas le cas, ces personnes-là ne seraient plus membres du groupe à présent.

Vous nous offrez une très belle chanson acoustique avec un chant clair sur « Hickory Creek », cela n’a pas été trop compliqué de lui trouver une place ?
Alors, il n’y pas d’exception à la règle, comme je te disais juste avant, la musique a été composée avant les paroles donc on ne savait pas que Phil allait chanter ainsi jusqu’à ce qu’il arrive et le fasse comme ça. Ce fut une belle surprise car c’est très différent de ce que l’on fait d’habitude et que c’est cool d’entendre une chanson ou il ne crie pas tout le temps. Mais même si elle est acoustique et que le chant est clair, je trouve que cela sonne toujours comme Whitechapel car elle a quand même cette vibe sombre.

C’est le quatrième album que vous faites avec Mark Lewis, vous apporte-t-il une certaine stabilité ?
Je pense que oui. Mark a travaillé avec nous sur les trois albums précédents et le choisir pour celui-ci a été plutôt naturel. On a une super relation de travail et il sait comment on doit sonner. Cependant, on a choisi quelqu’un d’autre pour le mix et le mastering et ça nous a aidé à ce que les chansons prennent vraiment vie. Je trouve ça bien de prendre des oreilles neuves afin d’avoir le recul nécessaire pour rendre le son parfait. On va garder cette organisation : une personne pour enregistrer, une personne pour mixer et une personne pour le mastering afin qu’à chaque étape les gens aient les oreilles neuves. Donc pour te résumer, on enregistre avec Mark. Ensuite, il envoie le son pour qu’il soit mixé, ce coup-ci cela a été fait par David Castillo et enfin le mastering a été fait par Ted Johnson.

Concernant la pochette, elle me fait penser à une affiche de film d’horreur, était-ce le but recherché ?
On voulait vraiment quelque chose qui fasse penser aux films d’horreurs des années 80 à la Stephen King. On voulait vraiment que les gens en regardant la pochette se posent des questions et que cela les intriguent jusqu’à leur donner envie d’écouter l’album.

Avez-vous des dates à venir ?
Nous allons revenir en novembre et décembre pour une tournée de clubs. Mais nous serons aussi dans les parages cet été durant la saison des festivals. On a hâte de vous retrouver au Hellfest.

Pour finir, si tu devais décrire Whitechapel en trois mots ?
Diversifié, Dynamique et Progressif

Merci Ben
Merci à toi

Propos recueillis par Virginie Pleau