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THE MARSHALS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 04 avril 2019
 

Les Bruyères Session
(Freemount Records – Differ-Ant – 2019)  
Durée 35’32 – 9 Titres

https://www.facebook.com/TheMarshals
                
Ce cinquième album, The Marshals l’ont comme à chaque fois appréhendé avec une certaine confiance en eux mais aussi et surtout avec beaucoup de spontanéité, bien décidés à ce que la musique parle d’elle-même et dicte sa ligne directrice et non le contraire. Là où d’aucuns jettent leur dévolu sur des studios prestigieux et sur des grands noms aux manettes, Julien Robalo aux guitares et aux voix, Laurent Siguret aux harmonicas et Thomas Duchézeau à la batterie ont pour leur part fait le pari de s’installer dans une vieille bâtisse du Bourbonnais, d’y monter un studio et d’attendre que toutes les conditions soient réunies pour que leur blues teinté de swamp et de roots se mette en marche. Rejoints par Fabien Lavaron aux congas et aux maracas, The Marshals ont ainsi fignolé huit nouvelles compositions et ont attendu qu’elles arrivent à maturité pour mieux les voir éclore au beau milieu des pierres, du bois et des lézardes qui caractérisent ce lieu qui était auparavant une pièce de vie et qui l’est resté tout en s’accaparant l’âme d’un juke joint du Mississippi. Il en est ressorti une œuvre quelque peu poussiéreuse et suintante mais formidablement bien présentée, un recueil de musique qui fait naturellement penser à la rencontre de Creedence Clearwater Revival et de Muddy Waters, de Tony Joe White et de R.L. Burnside ou encore de Terry ‘‘Harmonica’’ Bean et de T-Model Ford, c’est dire si les influences du groupe sont profondément marquées dans sa chair. Aspiré par le son râpeux des guitares et le grain rocailleux de la voix, par le souffle chaud de l’harmonica et les frappes sèches de la batterie mais aussi par l’ambiance étrange qui se dégage naturellement du lieu, l’auditeur averti se laissera convaincre par des titres chauds bouillants comme « Same Old Life », « Let It Shine », « Dark Room » ou « Northerns Blow » tandis que le néophyte se contentera d’encaisser les coups l’un après l’autre, certain que c’est repus et gagnants que l’un et l’autre se retrouveront réunis à la fin de l’ouvrage derrière la reprise du « Run Through The Jungle » de Creedence. Voilà un blues comme on l’aime, avec du corps et de l’âme plus qu’il n’en faut !