Ecrit par Fred Delforge |
|
|
mardi, 02 avril 2019
Hand it over
(Autoproduction
– 2019)
Durée
37’16 – 9 Titres
http://www.hatfitzandcara.com
Duo australo-irlandais à la ville comme à la
scène, Hat Fitz & Cara n’en finissent plus
de parcourir le monde depuis une dizaine d’années,
se produisant copieusement non seulement sur leur ile-continent mais
également en Amérique du Nord et en Europe
où leur mélange de country blues, de folk et
d’Americana n’en finit plus de faire craquer le
public. La barbe fournie, le chapeau vissé sur le
crâne et la guitare à la main, Hat Fitz est un des
artistes les plus appréciés de la
scène australienne, infatigable baroudeur qui a
joué partout et même en Irlande où on
lui recommandera un jour de s’intéresser
à une artiste exceptionnelle, Cara Robinson. Prenant le
conseil pour argent comptant, Hat Fitz l’épousera
et prendra pour dot sa voix phénoménale mais
aussi son talent pour tout ce qui est de jouer de la flûte,
de la batterie ou encore du washboard. Sorti au début de
l’année, « Hand It Over » est
le cinquième effort studio du duo, un album
enregistré par Govinda Doyle et masterisé par
Graeme Durham qui avait auparavant œuvré aux
côtés de Grace Jones, Bob Marley ou encore U2.
Véritable trésor de tendresse, de feeling et de
complicité, le recueil en appelle inlassablement aux
guitares et au banjo mais aussi à des percussions
distillées avec le plus grand soin, à un violon
apporté par Cye Wood et enfin à des harmonies
vocales de toute beauté, Hat Fitz & Cara
n’ayant pas leur pareil pour nous emmener dans des
délires contagieux comme cet imposant « ADHD
», véritable déluge de notes qui tombe
à point avant la délicatesse et la
subtilité d’un « Under Wing »
qui arrivera juste derrière et qui finira lui aussi par
laisser la machine s’emballer. On appréciera
encore des perles sonores très roots et pleines de saveur
comme « Step Up », « Hold On »,
« Trimmed And Burning » ou « Painters
Guitar », autant de titres qui finissent de faire de
« Hand It Over » un ouvrage que l’on
adorera pour ce qu’il est, un simple moment de bonheur
proposé avec l’art mais aussi la
manière par deux artistes tellement
complémentaires qu’ils sont devenus
inséparables. Ça s’entend autant que
ça se ressent !
|