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WATINE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 26 mars 2019
 

Géométries sous-cutanées
(Catgang Music – Differ-Ant – 2019)  
Durée 68’10 – 10 Titres

http://www.watineprod.com      

Pianiste dès l’âge de trois ans, Catherine Watine a comme beaucoup de jeunes gens travaillé le répertoire classique et a même remporté quelques prix dans ce registre, un exercice qui ne devait toutefois pas lui apporter une entière satisfaction puisque c’est avec un album résolument punk rock qu’elle se fera connaitre en 2005, rencontrant par la même occasion le gratin des producers electro de l’époque ! Un an plus tard, c’est le premier album de Watine qui fera entrer la jeune femme dans le monde de l’electro-pop avec à la clef un univers trip hop mélangeant des cordes, des voix et du piano. Encore un virage à angle droit en 2011 puis un autre en 2013 avec des ouvrages qui conduiront l’artiste vers un univers cinématographique puis vers le folk pop et après un premier album en Français paru en 2015 et un bouleversement personnel, c’est un tout nouveau départ qui s’amorcera pour Watine avec une création plus orchestrée dans laquelle la compositrice associera son piano et ses ordinateurs pour donner naissance à « Géométries sous-cutanées », un ouvrage entre electro et expérimental avec une pointe organique et beaucoup de sonorités attrapées aux gré de ses errances dans la rue, dans les bois ou dans n’importe quel endroit où il se passe quelque chose au niveau sonore. Un pied dans la marge de tout ce qu’elle avait pu proposer jusque-là, comme à chacun de ses albums, Catherine Watine va s’attacher cette fois à créer une œuvre unique, intemporelle, une pièce musicale dans laquelle ses influences les plus folles se bousculent avec des sonorités très proches de ce qui se faisait dans les années 70, avec une schéma qui rappelle parfois Tangerine Dream sans pour autant faire abstraction d’un bagage classique bien présent qui nous pousse naturellement vers des artistes comme Gabriel Fauré. Entre pop électronique et electro néo-classique, ce septième album de Watine restera un temps une sorte de mystère pour le moins insaisissable jusqu’à ce que le déclic se fasse et que tout à coup des titres comme « Sheer Power », « Verrophone », « Lovesick »  ou « Earth Walking » deviennent une sorte d’évidence prompte à nous conduire jusqu’à un « Jetlag » final qui sort du moule et qui nous séduit par une utilisation de la voix qui n’est pas sans faire penser à Barbara. Un artwork choc pour emballer le tout et voilà un album qui vous fera peut-être l’effet inattendu d’un grand appel d’air !