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DIXIEFROG BLUES NIGHT à CLEON (76)
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Ecrit par Evelyne Balliner |
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mercredi, 20 mars 2019
DIXIEFROG
BLUES NIGHT
BATON BLEU –
ARCHIE LEE HOOKER – BERNARD ALLISON
LA TRAVERSE –
CLEON (76)
Le 7 mars 2019
http://www.bernardallison.com
http://www.facebook.com/batonbleu
http://www.archieleehooker.com
http://www.latraverse.org
Ce soir on attendait Imperial Crown, mais finalement ce sera Bernard
Allison pour la tête d'affiche de la soirée. Pas
le même style mais une soirée de
qualité nous attend. Malgré cette belle
affiche, la salle est loin d'avoir fait le plein. Les absents, vous
allez le regretter. Au revoir le rock, bonsoir le blues, mais du blues
électrique...
La soirée commence avec un duo de … trois
personnes (ils sont accompagnés d'un batteur),
Bâton Bleu. C'est une version inhabituelle du blues qu'ils
vont nous proposer, trouvant l'inspiration dans les musiques du monde.
Ils en ont profité pour emprunter les instruments de
différents pays. Ils aiment raconter des histoires de la
vie, comme celle de la vieille dame japonaise qui quitte le nid
familial pour aller mourir loin de tout ou celle des pêcheurs
grecs dans Yourgo.
« Weird And Wonderful Tales », c'est le
titre de leur album dont Gautier a écrit les paroles. Avec
sa voix rocailleuse, profonde, Gautier est en opposition à
Maria qui pour sa part vole dans les aigus avec une voix claire,
cristalline. Le tout avec les sonorités de leurs instruments
exotiques, ils nous emmènent loin.
Dans la famille Lee Hooker, je voudrais Archie. Né dans le
Mississippi, il fréquentera les juke joints avant de
rejoindre son oncle John en Californie. Déjà bien
imprégné de la musique des esclaves, il
continuera son apprentissage auprès de son oncle. Il
chantera la vie de ce père adoptif. C'est maintenant en
France qu'il réside et qu'il a monté son groupe.
Il est accompagné de Matt Santos à l'harmonica,
Fred Barreto à la guitare et Yves Deville Ditsch
à la batterie et aux percussions, de Nicolas Fageot
à la basse.
"N'oubliez pas d'où vous venez" chante Archie Lee Hooker
dans son dernier album « Chilling ». Il ne manquera
pas d'écrire sa musique, de nous chanter ses
origines pauvres, de partager ses expériences. «
90 Days » et « I've Got Reasons » parlent
de ces temps difficiles et de son départ vers l'Europe pour
rejoindre Carl Wyatt. Cet album est
dédié à John Lee Hooker.
Mais rien n'est triste dans cette représentation. A 69 ans,
il reste agile et scande le rythme d'un pas sur et d'un
déhanchement sans faille. Ses musiciens marqueront un tempo
bien soutenu. Il a le gout de la scène et sait se mettre en
valeur devant son public. Et ça marche, de la bonne musique,
une belle présence et le succès est là.
Bernard Allison arrive avec un nouvel album, « Let It Go
». Il faut retourner vingt ans en arrière pour
trouver le passage de Bernard Allison à la Traverse, mais
son père Luther y était aussi. Maintenant, il
vient seul, mais jamais il n'oublie de nous parler de "Dad". Il y a
toujours une chanson pour lui.
Aujourd’hui le fils de Luther a un prénom et
poursuit une carrière prolifique et fructueuse avec de
nombreux d’albums à son actif.
Décontracté, comme à son habitude, il
a toujours son béret et ses longues dreadlocks qui cachent
son éternel sourire. Il est venu avec un nouveau guitariste
dont c'est même la première venue en France. La
complicité est de mise entre les deux musiciens, ils le
montreront à plusieurs reprises. Il présentera
ses musiciens plusieurs fois, les habituels.
Et maintenant, nous retrouvons Bernard. Pas de set list, il connait son
programme par cœur. Les morceaux s'enchainent. Bien entendu,
il y a les morceaux du dernier album mixé avec de plus
anciens. De longs solos de guitare avec également son
très jeune guitariste, d'autres solos de batterie, le sax
s'exprime aussi, c'est un set généreux. Il
répondra à la demande de certains avec
« Serious ». De l'électrification en
continue alterne quelques belles balades langoureuses.
Une soirée qui comme d'habitude va se prolonger tard dans la
nuit. Il aime jouer, il aime son public et malgré que l'on
soit jeudi ... plutôt vendredi d’ailleurs
maintenant, beaucoup resteront jusqu'au bout.
Evelyne Balliner
– mars 2019
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