Ecrit par Fred Delforge |
|
|
samedi, 16 mars 2019
The longshot
(American Showplace Music
– 2019)
Durée
50’40 – 11 Titres
http://www.brandonsantini.com
Il a grandi dans le Piedmont, en Caroline du Nord, avant de prendre la
route pour Memphis où il est installé depuis 2003
et où il a eu tout le loisir de
s’imprégner d’une culture blues et rock
influencée par les musiques du Delta mais aussi de la
région des Hills, fameuse pour avoir engendré des
artistes comme "Mississippi" Fred McDowell, R. L. Burnside, Junior
Kimbrough, Robert Belfour ou encore Terry "Harmonica" Bean. Connu pour
avoir l’habitude de donner deux cent cinquante concerts par
an tout autour du monde, Brandon Santini a fait ses armes, comme
beaucoup d’autres avant lui, dans les clubs de Beale Street,
et après avoir reçu nombre de nominations aux
Blues Music Awards et aux Blues Blast Awards et partagé les
planches avec Buddy Guy et Gary Clark Jr., c’est un nouvel
effort qu’il nous présente juste avant
l’arrivée du printemps. Accompagné de
Timo Arthur, Jed Potts, Greg Gumpel et Jimmy Bennett aux guitares,
Chuck Combs à la basse, John Genty aux claviers, Reid Muchow
à la batterie, Michael Bram et Doug Hinrichs aux percussions
et enfin Moe Watson aux chœurs et Samantha Bono aux
claquements de mains, le chanteur et harmoniciste nous
présente « The Longshot », un recueil
d’une dizaine d’originaux qui flirtent avec les
blues traditionnels mais aussi avec le rock, et complète le
tir avec une relecture de Willie Dixon, « Evil (Is Going On)
», qui ne devrait pas passer inaperçue ! Des
sonorités boueuses des rives du Mississippi
jusqu’aux cachets roots des environs de Pontotoc ou de Como,
Brandon Santini va nous en faire voir de toutes les couleurs avec un
blues à la fois très actuel et respectueux des
traditions, un blues qui se décline sur une très
large palette de couleurs et qui sait convaincre avec des titres comme
« Don’t Come Around Here », «
Heartbreaker », « My Worried Mind » ou
encore « Somebody’s Gotta Go », et la
liste est loin d’être complète. Sans
jamais trop en faire, Santini nous offre un blues qui ne fait pas de
vague mais qui sait se montrer solide, inspiré et
particulièrement efficace. La classe !
|