Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 15 mars 2019
Leopard print dress
(Autoproduction
– Blind Raccoon – 2018)
Durée
54’32 – 10 Titres
http://www.deemillerband.com
Dee Miller est une chanteuse née et depuis son plus jeune
âge, lorsqu’elle écoutait sa
mère chanter le blues à la maison,
jusqu’à ses premiers concerts professionnels avec
les Minnesota Barking Ducks, c’est en chantant sur les
disques de Dionne Warwick et d’Aretha Franklin et en
apprenant beaucoup des albums de Bonnie Raitt et Etta James
qu’elle progressera au point de recevoir le surnom de
Duchesse du Blues dans les Twin Cities, Minneapolis-Saint Paul. A la
tête de son propre groupe depuis 2004, Dee Miller a
partagé l’affiche avec Koko Taylor ou encore
Janiva Magness est c’est en compagnie de Craig Clark aux
guitares, Eric Meyer à la basse, Jesse Mueller aux claviers
et Mike DuBois à la batterie qu’elle nous
présente son troisième album, « Leopard
Print Dress », avec lequel elle a défendu les
couleurs de Minnesota Blues Society à
l’International Blues Challenge à Memphis en
janvier dernier. Véritable pépite de blues, de
soul, de rock et de rhythm’n’blues, la rondelle
nous promène de quelques compositions
jusqu’à de superbes reprises à un
rythme plutôt soutenu et nous permet
d’apprécier le talent et la puissance vocale
d’une chanteuse qui a du coffre et de la prestance, tant et
si bien qu’elle vient nous asséner sans sourciller
le moins du monde des originaux comme « Hot And Sweaty
» ou le tittle track de l’effort mais aussi des
relectures endiablées du « Take It To The Limit
» des Eagles, du « Midnight In Harlem »
du Tedeschi Trucks Band ou encore du « Black Cat Bone
» d’Albert Collins qui finissent de faire de cette
petite heure de musique un véritable moment de plaisir sur
lequel on remarquera quelques guests venus apporter des cuivres, de
l’orgue ou encore de l’harmonica. Une production
simple mais efficace, des arrangements soignés et un artwork
qui en dit long sur le contenu de l’ouvrage, «
Leopard Print Dress » n’a pas besoin d’en
faire des caisses pour se rendre désirable et
c’est en allant droit à l’essentiel que
le Dee Miller Band nous le présente, sans fioriture mais
avec une chose particulièrement importante,
l’âme !
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