Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 14 mars 2019
How to polish your
longhorns
(Flint & Steel
Inc. – 2019)
Durée
38’58 – 11 Titres
https://www.jaykippsband.com/
Voilà une formation sur laquelle mettre une
étiquette risque d’être
particulièrement difficile car le Jay Kipps Band
s’efforce au quotidien de mélanger les styles et
d’évoluer autant dans le blues et dans le rock que
dans le bluegrass, l’Americana, la country, le surf rock et
même le western spaghetti ! Formé en Ontario en
2014, le combo emmené par Jay Kipps au chant, aux guitares
et aux harmonicas accompagné de Chad Burford aux guitares,
Chris Lubker à la basse, Cory Bruyea à la
batterie et Erin Kipps au ukulélé propose
aujourd’hui son premier album et entend bien en faire une
carte de visite assez complète de tout ce qu’il
est capable de composer mais aussi de jouer puisqu’en plus
des dix pièces originales figurant sur « How To
Polish Your Longhorns », on remarquera une adaptation du
« Call Me The Breeze » de J.J. Cale, et en live
s’il vous plait. Malgré ses faux airs de ne pas y
toucher, le Jay Kipps Band ne se contente pas de mettre ses notes les
unes à la suite des autres et d’enfiler les
morceaux comme d’autres le font avec les perles mais
s’attache au contraire à créer de
véritable ambiances, quitte à faire appel
à des invités pour apporter un peu de guitare
slide ou même de violoncelle. On se laissera donc prendre par
la main par un groupe bien décidé à
nous emmener faire un grand tour dans un répertoire qui
papillonne entre la fin des fifties et de milieu des seventies avec des
parties totalement folles dans lesquelles on retrouve les miasmes des
premiers enregistrements du King mais aussi de Janis Joplin, voire
même des relents très forts des films des
frères Coen ou encore des bandes originales
d’Ennio Morricone. Du bluegrass de « Colt 45
» jusqu’au surf rock de « Surffarie
», on se laissera surprendre au gré des
« Everyone But Me », « Big Old Engine
», « The Only Reason » et autres
« Gonzo » qui font de ce premier coup
d’essai une véritable réussite, le tout
dans une ambiance souvent proche des westerns à
l’ancienne.
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