Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 05 mars 2019
Everyday angel
(Autoproduction
– Blind Raccoon – 2019)
Durée
42’46 – 10 Titres
http://www.trevorbpowerband.com
Dernier né d’une famille de six enfants du New
Jersey, Trevor B. Power a grandi dans une maison où
l’on entendait du blues mais aussi de la musique classique,
de la pop, du flamenco, du jazz, de l’opéra ou du
rock et c’est finalement à
l’âge de quinze ans, lorsqu’il a
reçu sa première guitare acoustique,
qu’il a commencé à faire des choix
artistiques, reprenant des chansons rock populaires des sixties et des
seventies et se produisant dans les fêtes
organisées par ses amis avant d’écumer
les bars et les clubs en solo pendant un bon quart de
siècle. La rencontre avec Bobby Whitlock de Derek And The
Dominos et de son épouse CoCo Carmel sera
déterminante et conduira Power à faire de la
radio et à se lancer dans ses premiers groupes, devenant peu
à peu un artiste reconnu qui partagera les planches avec
Trudy Lynn, Steve Krase et nombre d’autres. Pour son premier
album dans cette configuration avec Billy Gensch aux guitares, Mark
Enright à la basse et Tom DiCianni à la batterie,
Trevor B. Power a fait confiance à Anthony Krizan (Spin
Doctors, Lenny Kravitz …) et s’est
efforcé de laisser libre cours à toutes les
influences qui lui ont donné son amour de la musique,
enregistrant du même coup un album qui peut par moments
sembler un peu décousu tant il a tendance à
partir dans le rock pur et dur mais aussi à
l’occasion du côté de
l’Americana et bien évidemment de la soul et du
blues. Quelques invités comme Bob Lanza, Nick Conti et bien
entendu Bobby Whitlock et Anthony Krizan viennent étoffer un
ouvrage qui ne manque pas de bonnes choses et qui se décline
en dix titres originaux dans lesquels les guitares sont reines et
où le gros son trouve généralement une
place de choix, apportant à des morceaux comme «
Jack », « Future Plans », «
Storm Brewin’ », « Baby I’m
Through With You » ou « Murder In The First Degree
» autant de bonnes vibrations qui font de cet «
Everyday Angel » un album dont on ne se lasse pas,
même après plusieurs écoutes
successives. Vous ajoutez un petit quelque chose de sale et rocailleux
dans la voix et des arrangements plutôt soignés et
vous obtenez un album atypique comme on les aime, une de ces rondelles
qui ont le mérite d’être un
instantané pris à un moment donné en
guise de témoignage pour la postérité.
Du blues sous toutes ses coutures, sans aucune restriction !
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