Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 04 mars 2019
Let’s party down
(Absilone –
2019)
Durée
58’54 + 71’53 – 14 + 14 Titres
http://www.awekblues.com
Fort d’un quart de siècle de scène et
d’un line up qui mise sur la stabilité et sur la
durée, Awek est devenu un des groupes majeurs du paysage
blues national, un statut que les Toulousains ont entretenu au fil des
ans en représentant la France à
l’international et en jouant avec un réel talent
leur rôle d’ambassadeur des douze mesures.
Emmené par le très charismatique Bernard Sellam
au chant et aux guitares, rehaussé par les harmonicas de
Stéphane Bertolino et rythmé par la basse de
Joël Ferron et la batterie d’Olivier Trebel, Awek
n’en finit plus de régaler son public avec des
concerts toujours très réussis et avec des albums
particulièrement aboutis, le volume onze de leur aventure ne
dérogeant pas à la tradition avec pas moins de
quatorze titres dont douze originaux. Représentant
d’un blues classique aux très fortes
sonorités venues de Chicago, le quartet a toujours pris soin
d’enrichir sa musique en lui apportant des cachets
rapportés du Texas ou encore de la Côte Ouest et
c’est en enregistrant cette fois au Greaseland Studio de San
José en compagnie de Kid Andersen qu’Awek
s’est efforcé de placer la barre très
haute, s’offrant pour l’occasion quelques guests
comme Rusty Zinn et Kid Andersen aux guitares, Bob Welsh aux claviers
et à la slide, Chris Burns aux claviers, RW Grigsby
à la contrebasse et Drew Davies au saxophone.
Véritable tourbillon de feeling et de fun, «
Let’s Party Down » va nous faire plonger dans un
blues plaisir qui n’en finit plus de se déverser
de la platine au fur et à mesure que les « Every
Time », « Can’t Stop Thinking
», « Margarita » et autres «
Here I Am Again » prennent leur place dans une playlist
impressionnante où l’on reconnait
également « Early Every Morning » du
grand BB King et « Come On In This House » de
Junior Wells. Concentré de blues proposé par un
groupe qui n’en finit plus d’être au
sommet de son art, la rondelle est un pur moment de bonheur
à elle seule, mais comme rien chez Awek n’est fait
à moitié, c’est accompagné
d’une seconde tartine bonus remplie
jusqu’à plus faim de goodies,
d’inédits et de tranches de live que
l’album est proposé à un public qui se
régalera autant du contenu que d’un artwork
original à mettre au crédit de Roll Pignault. Que
celui qui a dit que le blues était une musique triste et
chiante commence à se flageller dès maintenant,
les quelques deux heure et quart de musique de «
Let’s Party Down » seront pour lui autant
d’occasion de se rendre compte de son erreur
!
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