Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 01 mars 2019
Mirage
(L’Intemporel
Production – L’Autre Distribution – 2019)
Durée
38’36 – 7 Titres
http://www.nicolasparent.com
En deux albums bien reçus par le public mais aussi par les
professionnels, Nicolas Parent a réussi à se
faire une place de choix dans le cœur des amateurs de
mélodies riches qui papillonnent autant du
côté du jazz que des musiques du monde et
c’est avec un troisième opus toujours
enregistré en compagnie de Kentaro Suzuki à la
contrebasse et Guillaume Arbonville aux percussions mais aussi avec le
violoncelliste Vincent Segal en guest sur deux titres que le guitariste
vient aujourd’hui enfoncer le clou, une performance pour un
artiste que l’on avait précédemment
croisé dans nombre de styles plutôt
éloignés de celui dans lequel il excelle
aujourd’hui. Prolongation de « Moments »
et de « Tori », « Mirage » va
une fois encore jouer la carte du raffinement et de la profondeur pour
nous projeter dans un univers énigmatique dans lequel les
guitares sont tantôt élégantes,
tantôt plus mystérieuses, et où le
soutien rythmique conduit le trio à proposer des
mélodies pleines de sincérité, de
grandeur d’esprit. Ne se pliant à aucune des
règles trop strictes d’un genre musical ou
d’un autre, Nicolas Parent a laissé son
imagination prendre le dessus et s’est lancé dans
la composition de sept titres qui vont nous faire voyager de
manière improbable au gré d’un chemin
dessiné à main levé par un trio qui se
fait littéralement plaisir à le faire onduler au
gré de ses envies, de ses sautes d’humeur et de
ses inspirations les plus folles. On démarrera par un
« Doux Mirage » que le violoncelle rend envoutant
pour mieux se laisser porter par de petites bulles musicales
prêtes à éclater tant elles sont
emplies d’intensité, des « Joy
», « Sakana » ou « Joaninha
» qui nous conduiront jusqu’à un
« Songe d’automne » où
l’on retrouve Vincent Segal et enfin à «
Selfish » qui referme l’effort avec une pointe de
malice … A la fois minimaliste et abouti, ce «
Mirage » a quelque chose de bien réel en lui et
c’est aussi pour ça qu’on s’y
attache. Dans les bacs fin mars, sur la scène du Studio de
L’Ermitage le 11 avril
!
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