BENNY TURNER & CASH McCALL
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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 27 février 2019
Going back home
(Nola Blue Records – Blind Raccoon – 2019)
Durée
35’56 – 10 Titres
http://www.bennyturner.com
http://www.cashmccallmusic.com
Ils se sont connus à Chicago il y a plus de soixante ans et
sont amis depuis tout ce temps, la vie les ayant conduit l’un
et l’autre à mener des carrières qui
les feront se produire avec le Freddie King Band, Marva Wright ou Otis
Clay pour l’un, avec Etta James, Bo Diddley et le Willie
Dixon Band pour l’autre. Autant dire que Benny Turner et Cash
McCall s’y connaissent pour tout ce qui concerne le blues en
général et celui de Chicago en particulier, alors
quand le premier a ressenti le besoin d’appeler son ami et de
lui proposer de venir enregistrer un album avec lui, il n’a
pas eu besoin de beaucoup d’arguments, d’autant
plus que Billy Branch a très vite accepté de se
joindre à eux pour donner du piment à
l’ouvrage. Accompagnés d’une palette
d’artistes comme les pianistes Joe Krown et Johnny Sansone,
le batteur Rodd Bland et nombre d’autres encore, Cash McCall
aux guitares et Benny Turner à la basse se sont
très vite lancés dans
l’interprétation d’une dizaine de titres
qui réunis donnent naissance à
l’excellent « Going Back Home », un album
que lequel planent les ombres de Willie Dixon mais aussi
d’Elmore James dont les deux complices reprennent plusieurs
titres. Gorgé de feeling et
d’expérience mais aussi d’une
très sincère émotion qui
s’entend à chacune des notes, à chacune
des paroles, cet ouvrage pour le moins exceptionnel parvient
à retranscrire de fort belle manière
l’essence même du blues au travers de standards
comme « Spoonful », « Shake Your Money
Maker », « It Hurts Me Too » et autres
« Built For Comfort » mais aussi de titres comme
« Poison Ivy » de Mel London, « The Dirty
Dozens » de Little Johnny Jones ou encore « Money
» composé par Cash McCall pour
l’occasion. Que l’on soit un amateur
avisé ou un simple néophyte, il n’y a
pas besoin de chercher bien longtemps pour comprendre que ces deux
grands musiciens ont pris un pied fou à se retrouver autour
de ce qu’ils aiment le plus au monde, le blues, et que de
Memphis à Chicago en passant par New Orleans, chacun des
studios qui a été témoin de ces
retrouvailles a dû conserver dans ses murs un peu de
l’intensité qui est ressortie de ces
enregistrements qui ont un très fort arrière-gout
de postérité. Indispensable !
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