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MANU LANVIN & THE DEVIL BLUES sur LA PATACHE (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 14 février 2019
 

MANU LANVIN & THE DEVIL BLUES
LA PATACHE – PORT DE LA CONFERENCE – PARIS (75)
Le 13 février 2019


http://www.manulanvin.com/

C’est un concert pour le moins exceptionnel qui nous est proposé ce soir puisque c’est sur un bateau-mouche que Manu Lanvin a choisi de nous accueillir pour nous présenter son nouvel album, « Grand Casino ». Mais pas n’importe quel bateau puisque La Patache a été transformée pour l’occasion en un grandiose … casino, et oui, voire même une sorte de tripot un peu classe, avec en son sein des tables de jeu, un salon de coiffure, un espace tatouages et bien entendu un bar où les convives vont pouvoir goûter à tout ce que Le Diable nous propose des plaisirs de la vie. Une attitude qui est loin d’être un péché, mais ça l’artiste se chargera de nous le rappeler plus tard, pendant son incroyable concert !

On se retrouve donc embarqué sur les coups de 19 heures 30 et si une première chose marque les esprits, c’est qu’il y a foule ce soir et qu’outre les happy few venus sur invitation, il y a une masse incroyable de public venue pour se régaler de la musique du turbulent guitariste entouré comme il se doit de son Devil Blues, le bassiste Nicolas Bellanger dont c’est l’anniversaire aujourd’hui et le batteur Jimmy Montout, toujours efficace, mais aussi de nouvelles têtes pas vraiment inconnues puisque l’on retrouve les exceptionnels Laurian Daire aux claviers et Bako Mikaelian aux harmonicas. Manu Lanvin fait recette en France, et ça, on ne va pas s’en priver, d’autant qu’il est bien parti pour en faire de même dans toute l’Europe !  

Concert de sortie oblige, c’est à son tout nouvel album que Manu Lanvin va donner la part belle, mais sans pour autant négliger le fait de rassurer le public en lui proposant quelques-uns de ses vieux hymnes, et non des moindres. Et puis tant qu’à faire, il y aura des guests, et pas n’importe lesquels là non plus ! Mais en attendant le grand show, on laisse La Patache quitter tranquillement le Port de la Conférence et remonter paisiblement la Seine en passant devant la Tour Eiffel, le Musées d’Orsay, l’Ile de la Cité … et la redescendre au retour en passant là aussi par Le Louvre et nombre d’autres lieux cultes de la capitale. Comme disait Richard Bohringer, « C’est beau une ville la nuit » ! Et forcément, on en prend plein les yeux …  

Place à la musique donc, avec un premier titre interprété en trio, puis déjà une première invitée, Beverly Jo Scott … Et puis quelques belles baffes encore, comme l’adaptation du « Highway To Hell » des frères Young, et plein de belles choses encore comme cet hommage à Calvin Russell avec « Little White Man ». On soulignera bien évidemment la présence de Tibo, l’homme au kilt, qui chaussera la guitare sur l’excellent « Shake It Baby », et bien entendu celle de Paul Personne qui viendra accompagner son pote Manu sur le seul titre en Français de la soirée, « Je suis le Diable » ! Le bateau exulte, et on abaisse de quelques centimètres la ligne de flottaison tant on se tasse pour voir l’intarissable Paulo, qui nous promet au passage un nouvel album dans les mois qui viennent.

Pas moins de cinq titres en rappel, au grand dam d’Ilan qui ne s’attendait pas à ce que Manu reparte une dernière fois se promener dans le public sur un second passage de « Shake It Baby », mais le premier rush avait été tellement bon que ç’aurait été dommage de se priver d’une seconde donne ! La Patache a regagné son ancrage depuis un bon moment lorsque le Devil Blues prend finalement congé de ses fans, fier du travail bien fait, et on comprend aisément pourquoi puisque la foule compacte en a pris plein les oreilles, et même plein les yeux pour ceux qui avaient eu la bonne idée de se positionner bien avant le début du show !

Un grand merci à Caro et à toute l’équipe de GEL Production, aux amis de Verycords et à tous les autres, ceux que l’on n’avait pas eu l’occasion de croiser depuis belle lurette … Des soirées comme celle-là Manu, on en refait quand tu veux !

Fred Delforge – février 2019