ROBERT CONNELY FARR & THE REBELTONE BOYS
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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 12 février 2019
Dirty south blues
(Autoproduction
– 2018)
Durée
38’53 – 10 Titres
http://www.robertconnelyfarr.com
Il est né en Alabama, a grandi dans le Mississippi et vit
actuellement à Vancouver, la métropole canadienne
qu’il a rejoint à la fin de ses études
d’architecture, mais c’est avant toute autre chose
ses talents pour tout ce qui concerne la musique en
général et le songwriting en particulier que
Robert Connely Farr va retenir aujourd’hui notre attention
puisque après trois albums et un EP sortis avec son groupe
Mississippi Live & The Dirty Dirty, c’est un nouvel
effort sous son propre nom qu’il nous proposait à
l’automne dernier, un ouvrage qui a un goût un peu
spécial, on va vite comprendre pourquoi. C’est la
rencontre avec le très fameux Jimmy
‘‘Duck’’ Holmes à
Bentonia en 2017, à quelque kilomètres seulement
d’où il a grandi, qui va pousser Robert Connely
Farr à approfondir le Bentonia style, un des multiples
dérivé du Delta Blues que Holmes avait
lui-même appris de Henry Stuckey qui avait
prodigué ses enseignements à Skip James et Jack
Owens. Devenu le mentor de Connely, Jimmy
‘‘Duck’’ Holmes sera
également son guide et c’est à partir
de cette relation que naîtra « Dirty South Blues
», avec la complicité du producteur et compositeur
canadien Leeroy Stagger. Huit compositions et deux reprises dont le
« Hard Time Killin Floor Blues » de Skip James et
« Just Five » écrit par Holmes
à la fin des seventies, c’est en mettant
à l’occasion l’accent sur des sujets
forts comme la ségrégation ou le racisme que le
guitariste va nous dévoiler des titres pleins de belles
vibrations, des trésors de blues comme on n’en
entend que très rarement tant le style utilisé
est unique, presque personnel. On se régalera de titres
comme « Blue Front Café », «
Magnolia », « Lady Heroin », «
Cypress Tree Blues », « Yes Ma’am
» ou encore « Hey Mr. Devil », de
véritables pièces
d’orfèvrerie qui ne manqueront pas de rappeler de
bons souvenirs à ceux qui ont croisé un jour
Jimmy ‘‘Duck’’ Holmes, que ce
soit sur une scène ou mieux encore, dans
l’ambiance embrumée de son Blue Front
Café. Un album sauvage et authentique dans lequel on
entrevoit quelques vieux fantômes de ce que le blues du Delta
a connu de meilleur ! Du vrai « Dirty South Blues »
comme on l’aime …
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