Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 07 février 2019
Emigrar
(Autoproduction
– Agorila – 2018)
Durée
49’53 – 13 Titres
http://www.irina-gonzalez.com
Elle est née à Santa Clara, au centre de Cuba,
une ville connue pour sa richesse musicale où elle a appris
le chant choral mais aussi divers instruments comme le hautbois et le
cor anglais avant d’être
diplômée de l’Escuela Profesional de
Arte et de commencer à se produire avec
l’Orchestre Symphonique local. Partie ensuite pour La Havane,
Irina Gonzalez s’essaiera à une multitude
d’instruments et accompagnera les plus grosses pointures
cubaines avant de faire sa première tournée
internationale en 2011, tournée durant laquelle elle
rencontrera Axel Matrod du groupe El Gato Negro avec qui elle donnera
nombre de concerts en Argentine avant de s’installer en
France en 2012. Invitée sur nos grands festivals, la diva
saura se faire apprécier pour sa diversité
culturelle et pour son métissage musical qui la poussera
à enregistrer avec les Toulousains de Conga Libre ou encore
avec El Gato Negro. Un premier EP sorti en 2016 enfoncera le clou et
c’est à l’automne 2018
qu’Irina Gonzalez nous dévoilait enfin un premier
album, « Emigrar », dans lequel elle rend hommage
à sa manière à tous les migrants du
monde, sans restriction en fonction du fait que leurs motivations
soient idéologiques, politiques ou économiques.
De chansons gaies en chansons plus graves, la plus Française
des Cubaines nous y présente treize titres qui dansent, qui
s’alanguissent ou qui s’attendrissent au son des
saxophones, du sitar, des guitares ou des voix pour mieux
créer un ensemble à la fois unique et
homogène dans lequel on remarquera des morceaux comme
« Cubana Soy », « Duesde Que Te Vi
», « El Rio De Tu Amor » ou encore
« Dos Nubes ». Issu d’un brassage
d’influences mais aussi de cultures puisque les divers
intervenants sont Cubains, Antillais, Guinéens, Mexicains ou
Français, « Emigrar » est sans aucun
doute le plus beau plaidoyer qui puisse exister pour un monde sans
frontières, sans barrières et sans murs
… Il fallait le faire !
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