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Ecrit par Yann Charles |
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vendredi, 01 février 2019
EXCEPT
ONE
https://www.facebook.com/ExceptOneOfficial/
Une rencontre avec Tim & Naty, respectivement guitariste et
batteur du groupe Except One, qui nous parlent de leur nouvel et
très bon album « Fallen ».
Tim & Naty bonjour.
Pouvez-vous nous présenter le groupe Except One en quelques
mots.
N : Alors, Tim est le nouveau guitariste qui est arrivé
dernièrement et nous a rejoints sur deux dates. Sinon, le
groupe existe depuis 2012/2013, et moi je suis arrivé en
2016 pour ma part, avec Jérôme, quand la
première section rythmique est partie. Et on a
enchaîné des lives, puisque le deuxième
EP était sorti avec la première formation.
Question qu'on doit vous
poser sans cesse, mais bon, il faut bien la poser, pourquoi ce nom
d’Except One ?
N : Parce qu'on s'appelle tous pareils, sauf un !! (Rires)
Musicalement on vous
classe metalcore, death. C'est un style qui colle bien à
votre groupe. C'est votre musique. Ou bien comment la
définissez-vous ?
N : Pour nous, on fait du metal. Mais on s'inspire des
différents "sous-genres" du metal. On a des influences
allant du deathcore, death, et de temps en temps du black par
l'intermédiaire d’Estelle et de sa voix, car c'est
ce qu'elle écoute et qu'elle préfère.
On aime bien piocher un peu partout dans différents styles.
Pourquoi ce titre d'album
« Fallen » ?
N : On reste dans la continuité de l'EP. On aime cet univers
"post-apocalyptique". Et ça nous inspirait bien car il y a
plusieurs définitions pour « Fallen ».
C'est à la fois chuter, tomber, aussi bien physiquement que
psychologiquement. Et on trouvait que cela collait bien avec les textes
qui parlent de décadence de la société.
Cela allait
être ma question, est ce que l'on reste dans la
continuité de vos précédents
EP’s ?
N : Dans l'univers c'est toujours la continuité, mais dans
la musique on a essayé de pousser la technique et l'ambiance
un peu plus loin.
T : La lourdeur du son. Les guitares sont accordées plus
graves que sur les titres précédents, pour
justement donner plus de poids à cette musique et cet
univers.
Quand je lis les
chroniques, elles commencent quasiment toutes par « ils ne
font pas dans la dentelle », « ils ne sont pas
là pour cueillir des pâquerettes »,
« ça cause pas de chatons mignons »,
vous ne vous êtes pas un peu plantés sur votre
image zen et bucolique ?
N : C'est ça, cela me convient parfaitement. (Rires)
Sinon, plus
sérieusement, c'est violent, agressif, rugueux, c'est un
album taillé pour la scène ?
N : Oui. C'est ce qu'on s'est dit. Sur le second EP, on a vu ce qui
ressortait le mieux sur scène, et sur les concerts
après aussi, et on a essayé de retrouver
ça sur cet album.
A la
différence de pas mal de groupes, vous avez fait des
EP’s, mais avant de vous lancer dans un album, vous avez
beaucoup tourné, c'est donc cette expérience de
scène qui se retranscrit dans cet opus.
N : Il y a aussi le fait d'avoir changé de line up quand je
suis arrivé avec Jérôme. Et c'est vrai
que le fait de faire de la scène te permet de voir les gens
qui bougent sur certaines chansons, et là
forcément ça nous inspire.
Y a-t-il un
thème particulier sur cet album. Des textes "coups de
gueule", des observations, des messages ?
N : Je pense qu'on peut les diviser en deux. Il y a les textes "coups
de gueule" comme tu dis. Ras le bol de la
société, et tout ce qui va avec. Et d'un autre
côté il y a les textes un peu plus personnels
d’Estelle … Où là, c'est
plus ses émotions ou simplement des histoires qu'elle a
écrite.
T : C'est un côté un peu exutoire pour elle.
Ça lui permet d'extérioriser toutes ses
émotions.
C'est ce que j'allais
dire, qui fait quoi dans le groupe, comment vous composez ?
N : Ça part souvent de riffs de guitares qu'on a. Voir
même de basse/batterie. Et en fonction de l'ambiance, du
ressenti, Estelle commence à écrire. Et ensuite
on travaille tous ensemble sur tout le reste.
Tim, tu as rejoint le
groupe il y a peu. Qu'est-ce que tu penses avoir apporté? Et
même question pour Naty, qu'est-ce que Tim vous a
apporté?
T : En fait. Je suis vraiment arrivé pour remplacer le
guitariste qui est parti. Donc je n’ai pas apporté
quelque chose de plus, car tout était
déjà écrit, enregistré.
N : Il a apporté de la technicité. Les morceaux
comme tu disais, étaient déjà
écrits, mais c'est un bon guitariste et il fait les back
vocaux. C'était un bon choix. Trouver des
guitaristes techniquement bons, sur Paris, ça se trouve.
Mais un guitariste bon et qui chante c'est plus rare.
Tim, tu les connaissais
avant ?
T : Non, pas du tout.
Par moments, les morceaux sont
hyper techniques, à d'autres moments c'est du gros son brut,
mais également des passages très
mélodiques, c'est votre identité musicale ?
N : On est un peu comme ça. On aime bien napper la
mélodie sur la violence. Et il y a toujours eu ça
dans Except One, des lignes mélodiques présentes,
voir omniprésentes.
T : Ce qui est important c'est le contraste que ça apporte
dans ces cas-là. C'est à dire qu'un passage bien
lourd, bien primaire, prend plus d'importance quand il est
intercalé entre deux passages techniques qui apportent une
tension.
Vos
références musicales ? Elles sont assez larges je
suppose ?
N : Moi, je suis plus dans le metalcore. Je pourrais citer Parkway
Drive par exemple, qui m'inspire pas mal. Sinon oui, metalcore,
hardcore, et du death.
T : Moi, je serais plus trash style old school comme Testament,
Megadeth.
Vous avez
déjà fait deux clips avec des titres de cet
album. Pourquoi deux clips ?
N : On s'est dit que ce serait pas mal d'avoir
déjà du contenu à envoyer
dès la sortie de l'album. Alors on a fait une Lyrics sur
« Break The Wall » qu'on a sorti en premier et qui
nous a servi un peu de teaser. Et ensuite le clip où on nous
voit dedans (Rires).
Vous avez du gros son, on
l'a dit tout à l'heure, avec une grosse présence
de la basse. Pour donner encore plus de poids à votre
musique ?
N : Oui c'est ça. Et surtout pour que chacun de nous puisse
se retrouver dans cet album. Et c'est vrai que souvent les bassistes
sont en arrière, mais là non.
T : Et puis surtout, la basse sur cet album ne fait pas que renforcer
les fondamentaux des guitares. Il y a vraiment de belles lignes de
basses et la première fois que j'ai
écouté cet album j'ai trouvé
ça vraiment très bon. C'est fait intelligemment
et ça apporte beaucoup.
Un petit mot sur la cover
? Douceur et violence en même temps ? A votre image ?
N : Cela vient d'un artiste peintre et c'est une toile qui existe. Et
on trouvait que cela allait parfaitement avec l'esprit de l'album. A la
fois la violence, la destruction et abstrait.
Pourriez-vous
définir le groupe en deux ou trois mots ?
N : Je pourrais dire le slogan du groupe : des oiseaux, des enfants des
fleurs, tout dans un mixeur. (Rires).
Sinon, j'ai aussi joie de vivre et destruction. (Rires)
Y a-t-il un titre ou un
album qui a fait que vous vous êtes dits, c'est ça
que je veux faire ?
N : Oui, un en particulier. Mon cousin avait ramené deux
albums Cannibal Corpse et Slipknot. J'étais en
sixième à cette époque. J'ai eu un peu
de mal avec Cannibal Corpse, et puis on a mis le premier album de
Slipknot et là, je me suis dit "ah oui d'accord, c'est
ça que je veux faire». Et du coup, je lui ai
volé l'album. (Rires)
T : Moi c'est « Kill Em All » de Metallica. C'est
le premier album que je me suis acheté avec mes sous, et
j'avais 7 ans. Et pareil je me suis dit : "C'est ça".
Dernière
question : quel est le dernier morceau, ou dernier album que vous avez
écouté ?
N : C’est le dernier album de While She Sleeps, «
You Are We ».
T : Le dernier album de Aversions Crown, « Xenocide
»
Merci pour cette interview
N : Merci à toi
T : Merci
Propos recueillis par
Yann Charles
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