Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 24 janvier 2019
Tough as love
(Alligator Records
– 2018)
Durée
37’05 – 12 Titres
http://www.lindsaybeaver.com/
Elle vit actuellement à Austin, Texas, mais c’est
au Canada que Lindsay Beaver est née et a fait ses classes
dans divers groupes de rock et de blues, et malgré son jeune
âge, elle compte déjà pas moins de
quinze années en tant que musicienne professionnelle.
Chanteuse et batteuse mais aussi compositrice, l’artiste est
bourrée de bonnes influences qui vont de Little Richard
jusqu’aux Ramones et de Billie Holiday jusqu’aux
Queens Of The Stone Age, autant dire que sa musique n’est pas
celle de tout le monde et qu’elle est capable de proposer un
son très actuel en se posant sur des bases qui fleurent bon
les relents des 50’s et des 60’s.
Remarquée un temps avec son groupe de blues et de soul, The
24th Street Wailers, Lindsay Beaver proposait en 2018 son premier album
sous son nom, un album paru chez Alligator Records avec la
bénédiction de son fondateur, le très
fameux Bruce Iglauer, qui voit en elle l’enfant naturel
d’Amy Winehouse et de Little Richard, rien que ça
! Accompagnée de son groupe avec Brad Stivers aux guitares
et Josh Williams à la basse mais aussi de quelques amis
comme Marcia Ball, Dennis Gruenling, Laura Chavez, Eve Monsees et Sax
Gordon, Lindsay Beaver nous dévoile une douzaine de perles
rares qui se promènent quelque part entre la soul, le blues,
le rhythm’n’blues, le rock, le swing et
même le rockabilly, l’ensemble se montrant
à la fois très hétéroclite
et très ingénieusement organisé avec
quelques belles démonstrations de piano boogie, de slow
blues ou bien évidemment de rock à
l’ancienne. On appréciera forcément le
côté sauvage de la voix, l’approche
très vintage de la rythmique et la véritable
dynamique de titres très rentre dedans qui ne font jamais de
chichi, des pièces comme « You're Evil
», « What A Fool You've Been »,
« I Got Love If You Want It », « She'll
Be Gone » ou encore « Mean To Me » qui
tournent généralement entre deux et trois
minutes, la seule exception étant « Lost Cause
» qui dépasse d’une poignée
de secondes la barre des cinq minutes de pur slow blues. Du pur bonheur
ce « Tough As Love »
!
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