Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 02 janvier 2019
Sneaker
(Horton Records
– 2018)
Durée
45’25 – 12 Titres
https://www.paulbenjamanband.com/
Voilà un groupe qui ne peut pas renier ses influences et qui
affiche ouvertement le son de Tulsa puisque le Paul Benjaman Band
conjugue avec un réel savoir-faire le rockabilly, la
country, le rock et le blues à la manière de JJ
Cale, de Leon Russell et autres Elvin Bishop. Porté par un
chanteur et guitariste plein de subtilité, le groupe est
solidement épaulé par Jesse Aycock à
la steel guitar, Bo Wayne Hallford à la basse, Andrew Jones
à la batterie, Jeff Newsome aux ivoires et Patrick Ryan aux
percussions et c’est avec un lot bien nourri de douze
compositions qu’il va nous entrainer dans un monde bien
à lui, un terrain de jeu où
l’élégance est de rigueur mais
où l’on se prend aussi
régulièrement à faire de longues
descentes en slalom le long d’une pedal steel qui
n’en finit plus de louvoyer. Rompu à
l’exercice de la scène pour avoir copieusement
tourné et partagé l’affiche avec des
artistes comme Sonny Landreth, Jason Isbel ou Lucinda Williams, Paul
Benjaman n’en est pas moins un excellent artiste de studio et
c’est avec une richesse infinie qu’il nous a
concocté des titres dignes des plus grands songwriters, de
véritables perles rares gorgées de guitares mais
aussi d’arrangements d’un extrême
intelligence, des titres comme « Sneaker » bien
entendu, mais aussi d’autres comme « Ball And Chain
», « Showdown State », «
Monticello Honeymoon », « El Matador » et
« Black Magic Country » qui vous donnent une
incroyable envie de sauter dans le premier avion qui passe pour aller
faire le plein de Tulsa Sound auprès d’un artiste
qui mériterait vraiment de venir faire un belle
tournée sur nos terres. Il y a un petit quelque chose de JJ
Cale dans « Sneaker », mais aussi de temps en temps
des petites couleurs qui évoquent Clapton … Qui
s’en plaindra ?
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