Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 01 janvier 2019
Signs
(Autoproduction
– 2018)
Durée
41’14 – 10 Titres
https://www.facebook.com/OfficialPhilManca/
Débutée dans les années 80 avec le
groupe de hard rock TNT, la carrière de Phil Manca a connu
quelques points d’orgue avec entre autres la participation au
premier album du groupe Era d’Eric Levy qui sera vendu
à plus de cinq millions d’exemplaires. Compositeur
prolixe, le guitariste signera également des titres pour
Renaud Hantson et adaptera le conte « Jack et le Haricot
Magique » dans une version très rock puis se
livrera durant deux années complètes à
un tribute band à Gary Moore avant de se lancer dans ce qui
est sans doute son projet le plus personnel à ce jour, son
premier effort personnel auquel il a souhaité donner une
dimension qu’il taxe de heavy blues rock. Solidement
accompagné par Josselin "JJ" Jobard au chant, David Jacob
à la basse et Eric Lafont à la batterie, Phil
Manca s’est également offert quelques guests comme
Gilles Erhart aux claviers, Freddy Derocles à la batterie et
enfin les vocalistes Loïc Landois et Renaud Hantson qui
chantent sur deux titres chacun. En une dizaine de morceaux dont pas
moins de la moitié sont des compos, Phil Manca va nous
entrainer dans un blues-rock qui lui colle à la peau, un
blues qui n’oublie pas d’où il vient et
qui se paie quelques belles tranches de guitares, quelques riffs juteux
à souhait et quelques solos à faire
frémir les plus brillants guitar heroes, le tout sur fond
d’arrangements soignés qui soulignent habilement
des originaux comme « Brand New Game », «
Colorblind » ou « Lay By My Side » et des
relectures piochées chez John Mayall (« Little
Girl »), les Beatles (« Yer Blues »),
Johnny "Guitar" Watson (« I Love To Love You » et
« Hot Little Mama » ou encore AC/DC («
Down Payment Blues »). Doté d’une
production digne de ce nom, « Signs » a su
éviter l’écueil souvent tendu aux
guitaristes de rock qui s’essaient au blues et Phil Manca a
su très astucieusement mener sa barque en ne livrant pas un
succédané d’album de blues
pompé sur ceux des grands noms du genre pour au contraire
nous présenter un opus qui lui ressemble, un album qui
correspond à sa propre vision du blues. Un album
à poser sur la même étagère
que les albums des Frères Young, d’Eric Gales ou
encore de Ben Poole !
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