Ecrit par Fred Delforge |
|
|
lundi, 24 décembre 2018
From lead to gold
(Bang! Records
– 2018)
Durée
44’32 – 13 Titres
https://www.facebook.com/staretzs
Quand trois vieux briscards issus de la scène rock
décident de rebondir et de construire un projet sur les
cendres des Spurts et des Sad Knights, cela donne des groupes comme
Staretz, trio ambitieux au sein duquel se retrouvaient en 2013 Serge
Fabre aux guitares et au chant, Philippe Lombardi aux guitares et Eric
Baldini à la basse. Un premier album sera l’unique
trace de cette mouture originelle puisque Philippe Lombardi
décèdera en 2015, laissant ses deux complices
orphelins mais pas en manque d’envie de rock. C’est
donc en compagnie de Pablo Acedo aux guitares que Staretz enregistrera
son second opus en 2016, puis ce troisième effort,
« From Lead To Gold », qui sera le premier avec le
batteur Jacques Raffanel et le dernier mis en boite au Studio Condorcet
de Toulouse, voué à la destruction pour cause
d’aménagement du quartier Matabiau. Staretz qui y
avait ses habitudes aux côtés d’Olivier
Cussac, architecte du son du groupe, a eu à cœur
d’y lancer un dernier baroud d’honneur et de faire
de cet opus un véritable monument sur lequel figureront
quelques invités mais aussi et surtout treize
véritables pépites de rock à
l’ancienne, un rock brut de décoffrage avec ses
côtés garage mais avec aussi de beaux apports de
soul, de funk et de blues qui lui donnent un vilain cachet
70’s auquel on ne résiste pas. Dans le sillage de
modèles comme Springsteen, Van Morrison ou encore les
Stones, « From Lead To Gold » va travailler sur les
détails, mettre l’accent sur le
côté lent et lourd des mélodies et
finalement inscrire son nom au firmament d’un genre dans
lequel on pensait que tout avait déjà
été dit et fait, mais
c’était avant d’avoir pu gouter
à des titres comme « St. John’s Eve
», « That’s Fine For Me »,
« Bitter Streets » ou encore «
She’s Coming Around ». On dit souvent que les
grands artistes ne meurent jamais tout à fait,
c’est un peu pareil pour les endroits où ils
enregistrent et il est certain qu’avec un album de ce
calibre, les fantômes du Studio Condorcet n’ont pas
fini de hanter la Ville Rose en général et
l’Avenue de Lyon en particulier …
|