Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 09 décembre 2018
Rise’n’shine
(Autoproduction
– 2018)
Durée
49’40 – 13 Titres
http://www.brandonisaak.ca
Musicien parmi les plus atypiques mais aussi les plus
intéressants de sa génération, Brandon
Isaak est originaire du Yukon, un territoire sauvage et authentique du
Nord-Ouest canadien, mais c’est en portant les couleurs de la
Colombie Brittanique qu’il a participé
à l’International Blues Challenge à
Memphis en 2012. Régulièrement nominé
aux Maple Blues Awards, c’est en 2014 qu’il
décrochera la statuette récompensant le Meilleur
Groupe Acoustique de l’Année avant de recevoir
d’autres nominations, notamment pour les Juno Awards. De
retour sur le devant de la scène avec un
troisième album, Isaak change quelque peu de direction
artistique et nous dévoile treize titres
enregistrés dans un format plus proche de celui
d’un groupe, entourant ses guitares, dobros, harmonicas et
autres lap steel avec les claviers d’Aidan Miller, la
batterie de Chip Hart, les basses et contrebasses d’Ed Isaak,
Jack Lavin, Lisa Rae Simons, Pat Darcus et Sam Shoichet, les harmonicas
de Dave ‘‘Hurricane’’ Hoerl,
les saxophones de Jerry Cook et le piano de Willie McCalder pour nous
proposer un ouvrage entre blues en folk dans lequel il
évoque la vie, l’amour, la tolérance et
la sensualité. Immédiatement embarqué
dans un univers qui n’appartient qu’à
l’artiste, l’auditeur se laisse prendre au jeu et
l’accompagne au fil de compositions qui nous font voyager
dans un paysage éminemment dans lequel on reconnait des
tableaux venus du Delta, de Louisiane mais aussi du Piedmont, autant de
belles couleurs et de saveurs délicates qui se
répandent à merveille au fur et à
mesure que des titres comme « Right Around The Corner
», « I Wanna Be Your Man », «
PhD In The Blues », « Time To Git It On »
ou encore « No Matter What Thy Name » filent dans
la platine. Plein de richesse et de sensibilité, «
Rise’n’Shine » nous fait
découvrir un Brandon Isaak plus sincère et plus
subtil que jamais, un artiste qui n’a pas
lésiné sur la qualité de ses morceaux
mais aussi sur les nombreux arrangements qui les mettent en valeur,
tant et si bien qu’après seulement une ou deux
écoutes, on ressent une sorte de proximité qui
nous conduit à ne plus du tout envie de passer à
autre chose. Vous y ajoutez un artwork très fort et vous
obtenez un ouvrage qui sort de l’ordinaire, un peu comme
s’il était habité par une
forcé mystérieuse … Il faut essayer
pour vraiment se rendre compte !
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