Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

FM au BATACLAN (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
samedi, 24 novembre 2018
 

FM
LE BATACLAN – PARIS (75)
Le 15 octobre 2018

http://www.fmofficial.com/

Remerciements à Evelyne Ruggiero, Gérard Drouot Production et Olivier Garnier, Veryshow.

Lourde et difficile tâche qu'a eu FM, le groupe britannique de Steve Overland, dans un Bataclan dont la cause était acquise à la New Wave Of British Heavy Metal, non seulement car ils remplaçaient au pied levé les californiens de Y&T, absents sur une partie de la tournée Saxon, et qu'ils succédaient à la déferlante Raven et leur heavy metal décomplexé. Le public, malgré tout, a su poliment écouter et leur réserver un accueil respectueux sans pour autant adhérer pleinement à leur style musical.

Il faut dire que FM ne fait pas vraiment dans le heavy. Au moins, avec un nom pareil pas d'ambiguïté : c'est du pur et excellent hard FM avec tous les ingrédients du genre : voix chaude, belles nappes de claviers, guitare opérant dans des registres assez variés, chœurs parfaits, mélodies accrocheuses, production soignée et refrains toujours entêtants. Ça peut accrocher et faire mouche malgré des ballades sirupeuses et des facilités popisantes propres au genre comme l'ont fait dans leur lancée des groupes comme Europe, Magnum encore ou Loverboy.

Si le groupe a connu un succès important dans les années 80, il n'a jamais réussi à se hisser au sommet malgré des albums de haute volée. Trouver une explication rationnelle relève de la supposition : certainement un mauvais management tout d'abord, un manque de chance, ou tout simplement arrivé trop tard sur un marché déjà bien saturé. Les raisons sont multiples et variées d'autant que FM n'a jamais su sortir un album majeur malgré une tripotée de hits.

FM fut créé à Londres en 1984 par les frères Steve et Chris Overland, Philip Manchester, clavier de Meat Loaf et Merv Goldsworthy et Steve Jupp, respectivement ex-bassiste et ex-batteur de Samson (groupe ou officiait à l’époque un certain Bruce Dickinson). Le groupe anglais qui proposait à l'origine une musique typique eighties (et du son commercial qui y était malheureusement associé) a su quand même évoluer et enrichir ses différentes productions d'un son plus bluesy avec des claviers plus discrets, quelques cuivres parfaitement intégré à l'ensemble, et des riffs de guitare irrésistibles beaucoup plus homogènes.

Ils présentaient donc ce soir-là, au Bataclan, leur dernière galette tout juste sortie des fourneaux, « Atomic Generation », un album qui se veut un bon condensé de la carrière du groupe. Mais certainement plus mature, même si on n'évite pas le son marketing Westcoast, appellation d'origine contrôlée ! Jim Kirkpatrick, nouveau guitariste et disciple de Bernie Marsden (Whitesnake) et Robert Hart (Bad Company) y amène désormais une touche beaucoup plus hard seventies et ce n'est pas plus mal !

Le set va voir s'égrainer une dizaine de titres parmi les plus connus du groupe, dont les fameux « I Belong To The Night » ,« That Girl» et son magistral solo, le très rock « Life Is The Highway » qui semble emprunter à Journey, autant de morceaux qui traversent le temps sans vieillir tel de bons vieux Foreigner. Alternant dans son ensemble titres catchy et rocky et tempos moyens (voire parfois des ballades dispensables), le groupe assurera son rôle de tampon entre les excités Raven, et les peut-être trop sérieux Saxon, durant une petite heure, nous gratifiant même d'une reprise très judicieuse et pas si mal foutue du « Shape Of Things » des Yardbirds.

Le Leitmotiv d'un des derniers titres semble bien être un message à prendre au sérieux : « Still The Fight Goes On » ! L’air de rien, avec cet « Atomic Generation », sa onzième livraison studio donc, FM vient de sortir plus d’albums depuis sa reformation que durant sa période dorée des années 80/90. Autant dire que si certaines reformations font long feu, ce n’est pas le cas pour les vétérans britanniques qui enfilent les opus de qualité comme des perles depuis 2010 et ne comptent pas s'arrêter là !

Fred Hamelin – novembre 2018