Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 21 novembre 2018
It can’t go
wrong
(Autoproduction
– 2018)
Durée
42’15 – 10 Titres
http://www.sugarsweets.fr
Quand un trio de vieux routiers du blues qui écume la
scène depuis plus de dix ans se prend d’une envie
de rhythm’n’blues et de soul et qu’il
s’acoquine avec une jeune chanteuse d’à
peine vingt ans, quand les quatre complices se voient rejoints par un
organiste qui leur apportera au passage quelques-unes de ses
compositions, on se retrouve avec Elise & The Sugarsweets, un
groupe qui semble né sous une bonne étoile tant
son ascension a été fulgurante. Finaliste du
Tremplin des RDV de l’Erdre en 2017, finaliste du Challenge
Blues Français un an plus tard, le quintet
s’envolera vers les Açores en avril 2019 pour y
défendre les couleurs de la France lors de
l’European Blues Challenge et s’il vient de
connaitre un changement de line up, Bala Pradal remplaçant
Sylvain Lansardière à l’orgue Hammond,
c’est toujours emmené par Elise Heyte au chant,
Olivier Raymond aux guitares et les frères
Ferrié, Jérôme à la basse et
Olivier à la batterie qu’il nous
présente son premier album, un ouvrage où
l’on remarque quelques compositions de Bernard Sellam mais
aussi quelques guests aux chœurs et aux percussions. Faisant
fi de toute forme d’étiquette, Elise & The
Sugarsweets vont nous emmener faire un grand tour du
côté de la soul de Memphis et de Detroit mais
aussi du côté d’un blues et
d’un rhythm’n’blues qui se laisse
inspirer par les ainés de Chicago et par ceux du Delta. Le
riff habile et les claviers inspirés, le quintet peut se
reposer sur une des rythmiques parmi les plus solides de la
scène nationale et construire un tapis confortable sur
lequel Elise n’a plus qu’à laisser le
talent agir et à dérouler sa voix en toute
spontanéité. La production
particulièrement soignée parvient sans le moindre
mal à faire oublier les dernières petites erreurs
de jeunesse et c’est avec un véritable plaisir que
l’on se laisse emporter dans des sphères de toute
beauté où l’on croise des «
Room 26 », « Humble Woman », «
Thinkin’ About The Good Time », « Baby
Lover » et autres « Shake Your Legs »,
des titres bien ficelés et surtout joués avec
beaucoup de sincérité, autant de points positifs
qui plaident en la faveur d’un groupe qui n’a pas
fini de faire parler de lui, c’est certain. A consommer sans
modération !
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