Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 19 novembre 2018
Late last night
– Elixir of Sara Martin
(Down In The Alley
Records – Frank Roszak Promotions – 2018)
Durée
41’23 – 12 Titres
https://lauriejaneandthe45s.com/
Originaire de Louisville, dans le Kentucky, Laurie Jane & The
45s est un peu une histoire de famille puisque l’on y trouve
un couple mais aussi des frères et quelques très
bons amis de longue date. Pas étonnant dès lors
que l’alchimie y soit totale et si le choix de
s’installer dans un répertoire très
fortement ancré dans les années 50 peut sembler
quelque peu surprenant, le groupe l’assume pleinement et
s’efforce d’y insuffler quelques relents venus de
la soul, du jazz et même des premières formes de
rock et de rockabilly. Pour ce nouvel effort, Laurie Jane Duggins au
chant, Cort Duggins aux guitares et pianos, Jason Embry à la
basse et Scott Dugdale à la batterie ont
décidé de mettre à l’honneur
la musique de l’époque de la prohibition en payant
un tribut tout particulier à Sara Martin, une
célèbre blueswoman disparue en 1955, mais sans
pour autant oublier de rendre hommage à Clarence Williams,
à W.C. Handy et à quelques autres encore. Loin de
s’enfermer dans un style trop puriste, Laurie Jane &
The 45s s’efforcent au contraire d’actualiser leur
jeu, voire même de le moderniser, et c’est rejoints
par quelques guests comme Brian
‘‘Boss’’ Hogg aux cuivres,
Screamin’ John Hawkins aux guitares et Eric Snyder
à la trompette qu’ils viennent nous proposer des
titres qui savent à l’occasion se mettre
à l’heure du boogie et du
rhythm’n’blues, des titres à danser qui
contrastent quelque peu avec le superbe et délicieusement
vintage « Atlanta Blues ». On y remarquera des
adaptations touchantes, vibrantes, poignantes et même parfois
surprenantes de classiques comme « Late Last Night
», « Blind Man Blues », « Sugar
Blues », « Joe Turner Blues »,
« Can’t Find Nobody To Do Like My Daddy Do
» ou encore cet étonnant «
’Tain’t Nobody’s Bus’ness If I
Do » qui referme l’ouvrage et on
s’attardera sur un album carrément
réussi qui se savoure encore mieux un verre de bourbon,
voire carrément de moonshine, à la main !
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