Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 12 novembre 2018
Alaska
(InOuïes
Distribution – 2018)
Durée
64’48 – 13 Titres
https://www.facebook.com/Eryke-661722910636414/er
Révélation des 17èmes Rencontres
Mathieu Côte 2016 où il a remporté
trois prix, récompensé la même
année aux Médailles d’Or de la Chanson
en Suisse Romande, Eryk.e est un chanteur, musicien et songwriter qui
s’est offert de belles premières parties
après un premier album tout simplement baptisé
« Seize », ouvrant entre autres pour Arno ou encore
Babx … La voix douce, apaisante, l’artiste revient
cette année avec un second ouvrage qui nous transporte vers
l’« Alaska » sur un ton qui se veut
émouvant, un tantinet nostalgique et toujours
très luxueux. Soutenu par Jean-Louis Murat depuis des
années, Eryk.e est aujourd’hui
accompagné de Lézard aux guitares, Alexandre
Peronny au violoncelle et à la basse, Josselin Hazard
à la batterie, Julien Quinet à la trompette et au
trombone et Gaëlle Cotte aux chœurs et
c’est en parfaite harmonie que le troubadour vient nous
glisser à l’oreille des chansons qui forment un
tout plutôt conceptuel voire même
cinématographique, un peu comme si « Alaska
» voulait se présenter comme la B.O.
d’un film qui resterait à imaginer. De nostalgie
en émotions, de mélancolie en une sorte de spleen
dans lequel il fait bon plonger, des titres comme « Elle
avait pris ce pli », « Ça rime
à rien », « Colloque sentimental
», « Notre exercice difficile » ou encore
« Un homme dans cette maison » nous invitent
à réfléchir sur la question
même de l’existence au travers de thèmes
pas forcément graves mais toujours profonds. Il suffit de se
pencher un instant sur « L’amour, la vie, le chat
et moi » pour finir d’en être convaincu !
Un pas à côté de la chanson
française telle qu’on a l’habitude de
l’entendre, Eryk.e suit son bonhomme de chemin à
sa façon, à son rythme, et s’il a
choisi de faire un écart pour se rendre en «
Alaska », c’est parce qu’il a
considéré que cela ne pouvait que servir un peu
mieux sa musique. Une belle découverte !
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