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MIKE ZITO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 10 novembre 2018
 

Blue room
(Ruf Records – 2018)  
Durée 50’17 – 10 Titres

http://www.mikezito.com

Natif de Saint Louis, dans le Missouri, Mike Zito est un de ces guitaristes qui allient la dextérité et la vélocité et si les années passées sur la route et dans les studios ont réussi à lui apporter la sagesse et la maitrise de lui-même, il ne faut pas oublier que le génial musicien qui a fondé Royal Southern Brotherhood en compagnie de quelques pointures de la scène blues mondiale a auparavant été un jeune chien un peu fou, un de ces artistes qui en font des caisses, qui n’hésitent pas à abuser des effets et qui, il faut l’avouer, ont été à un moment ou à un autre atteint par le syndrome de Stevie Ray Vaughan. En 1998, Mike Zito avait 27 ans et se relevait à peine des années de vaches maigres qu’il avait connu au sein d’une famille de cinq enfants avec un père syndicaliste dans une brasserie locale. Vivant de petits boulots et d’accompagnements en tous genres, le guitariste finira par investir ses maigres économies dans des sessions au « Blue Room » et en ressortira avec un album enregistré avec ses complices Doug à la basse et Brain à la batterie, un effort qui poussera le public à lui demander de jouer ses propres morceaux et non plus des reprises comme il le faisait jusque-là. Vingt ans plus tard, Ruf Records ressort ce fameux « Blue Room » dans sa version la plus brute, avec une guitare qui en fait dix fois trop et une voix qui n’est pas forcément toujours en phase avec le morceau, mais avec aussi ce charme inestimable des premières œuvres et avec cette énergie de tous les instants qui donne forcément du piment à l’ensemble. On en passera par les avalanches bien funky de « Hollywood » et de « Lightening Bug » mais aussi par des bombes à retardement comme « Pull The Trigger », « Gravy Jam », « Shoes Blues » et le très démonstratif « Soundcheck » ou encore par des titres bien plus posés comme « Lovering » et « Ways About You » et même une reprise du « Rocket Man » d’Elton John copieusement inondée de wah-wah. Si l’on n’est pas forcément en présence du meilleur album de Mike Zito, il n’en reste pas moins qu’il est toujours très intéressant de se rendre compte du chemin parcouru par un artiste qui a su devenir une référence du blues et du rock en deux décennies. Et ce n’est qui plus est pas désagréable du tout de retrouver le génial guitariste dans ce qu’il a pu faire de plus démonstratif voire carrément d’outrancier ! Un témoignage à conserver précieusement !