Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 04 novembre 2018
Envol
(Laclique –
Absilone – Socadisc – 2018)
Durée
47’25 – 11 Titres
http://www.joulik.fr
Joulik s’est fait connaitre avec trois albums parus depuis
2011, trois ouvrages dans lesquels le trio a toujours eu à
cœur de mettre une musique libre et galopante, une musique
qui ne s’encombre pas de frontières, de genres ou
encore d’étiquettes, et force est de constater que
ça fonctionne puisqu’il est aujourd’hui
totalement inclassable, à part peut-être dans une
tête de gondole estampillée musiques du monde, ce
qui veut en fait dire tout et souvent n’importe quoi. Pour
Mélissa Zantman au chant et à
l’accordéon, Claire Menguy au violoncelle et Robin
Celse aux guitares et à l’oud,
l’idée de départ a toujours
été de faire voyager l’auditeur des
Balkans jusqu’au Brésil en longeant copieusement
les rives de la Méditerranée et en traversant
l’Afrique dans ce qu’elle a de plus
coloré, de plus rythmé. Il en est ressorti des
œuvres sensuelles que Joulik complète cette fois
avec « Envol », un quatrième album au
relief très découpe dans lequel on remarquera
nombre de pièces originales mais aussi quelques adaptations
de chants traditionnels et même une reprise de toute
beauté de « Lá Em Saõ Paulo
» empruntée à la Brésilienne
Renata Rosa. Passant du Français à
l’Italien mais aussi au Ladino, la langue vernaculaire
judéo-espagnole, au Wolof, au Portugais et même
à une langue imaginaire, Joulik multiplie les saveurs et
nous les dévoile avec quelques invités comme
Solène Ballanec au chant mais aussi Paul Guigou et Thomas
Bourgeois aux percussions, offrant à chacun de ses morceaux
un véritable tremplin à partir duquel il peut
pleinement prendre son « Envol ». Lancinant,
répétitif, enjoué ou encore remuant,
chaque chanson est une découverte que l’on se doit
de prendre individuellement, quand bien même la somme de
toutes ces individualités qui ont pour titre «
Morenika », « Malgré moi »,
« Adouna », « Chrysalide » ou
encore « La Serena » forme un tout à la
fois unique, complexe et très abouti. Un album à
prendre comme il vient pour mieux pleinement s’en
imprégner !
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