Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 26 octobre 2018
Nothin’ left to
lose
(Pepper Cake Records
– 2018)
Durée
37’02 – 9 Titres
http://www.damnyalljamn.net
Né dans une famille de militaires, Khalif Wailin’
Walter a grandi aux quatre coins du monde en fonction des affectations
de ses parents et c’est peu de temps avant sa
majorité qu’il attrapera pour la
première fois une guitare … Le hasard lui
permettra de rencontrer BB King qui lui accordera une leçon
d’une demi-heure et qui lui donnera vraiment
l’envie de faire de la musique son métier, un
véritable désir qui lui permettra de faire ses
premières tournées avec un cover band. De passage
à Chicago, le guitariste tombera sous le charme des clubs de
blues de la ville et finira par s’y installer à la
fin des années 80. Devenu sideman pour son oncle, Carl
Weathersby, mais aussi pour Lonnie Brooks, Taj Mahal, Otis Rush, Billy
Branch, Buddy Guy et tant d’autres encore, Khalif
Wailin’ Walter n’en oubliera pas pour autant de
penser à sa carrière personnelle et
après un premier album sorti en 2012, c’est avec
« Nothin’ Left To Lose » qu’il
revient nous présenter une musique qui s’appuie
très solidement sur celle de la Windy City tout en lui
apportant une touche très personnelle. De la soul, du rock,
du funk ou encore du reggae, c’est en multipliant les
influences mais aussi les couleurs que cet artiste qui s’est
produit à cinq reprises au Chicago Blues Festival et qui a
joué dans la plupart des festivals européens
vient nous séduire avec pas moins de neuf pièces
originales pour lesquelles il tient la plupart des instruments mais
où il est parfois accompagné par des cuivres, un
orgue Hammond ou plus simplement une section rythmique. La guitare
habile, la voix délicate, le bluesman ne se prive pas de
multiplier les effets de style et d’un titre
véloce à un titre plus langoureux en passant par
beaucoup de groove et une dose de fun, il nous délivre de
fort belle manière des « Reign Down Fire
», « Why Did I Do It », « Papa
Legba’s Lounge » et autres « Superwoman
» qui ne devraient pas laisser bien longtemps le public
insensible. Voilà un blues taillé dans les
grandes largeurs qui permet au genre de se renouveler !
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