Ecrit par Fred Delforge |
|
|
jeudi, 25 octobre 2018
Anytime you need me
(Manhaton Records
– 2018)
Durée
51’32 – 10 Titres
http://www.benpooleband.com
Il n’a pas encore trente ans mais il fait
déjà l’unanimité
auprès de ses pairs puisque Ben Poole a
été taxé ni plus ni moins de
génie par nombre d’entre eux, de Jeff Beck
à Beth Hart en passant par Gary Moore. Monté sur
la troisième marche du podium de l’European Blues
Challenge à Berlin en 2012, le guitariste et chanteur
britannique a parfaitement su gérer sa carrière
et après deux albums dont un capté en live au
Royal Albert Hall, c’est un troisième effort
particulièrement soigné qu’ils nous a
livré juste avant l’automne, un ouvrage produit
par Wayne Proctor dans ses Superfly Studios pour lequel Ben Poole est
accompagné de Beau Bernard à la basse et Ross
Stanley aux claviers, la batterie étant assurée
par Wayne Proctor lui-même. En dix pièces dont
huit originaux co-écrits avec Wayne Proctor, encore lui,
mais aussi Steve Wright, « Anytime You Need Me » va
nous emmener à la découverte d’une
musique dans laquelle la guitare a une importance
considérable, on comprend pourquoi, mais dans laquelle elle
ne cherche pas à tirer toutes les couvertures à
elle, Ben Poole ayant l’intelligence de chercher à
faire plus qu’un album de guitariste pour les guitaristes et
s’efforçant du même coup de mettre un
peu de pop et de soul dans son blues et dans son rock, ce qui ne nuit
en rien, bien au contraire. On se retrouve ainsi avec des titres
calibrés pour flirter avec les playlists des radios
branchées et avec de vraies pépites pleines de
vigueur, la réunion de toutes ces bonnes choses se
révélant gagnante, d’autant
qu’elle est complétée par deux
très belles reprises, « Dirty Laundry »
de Don Henley, le fondateur des Eagles, et « Start The Car
» de Jude Cole. On ne résistera pas non plus au
tittle track qui ouvre l’album, ni à des titres
comme « Take It No More », « You Could
Say », un morceau bien funky avec des parties de claviers
impressionnantes, « Found Out The Hard Way » et ses
sonorités qui semblent inspirées de Mark
Knopfler, l’imposant « Further On Down The Line
» ou encore le presque mystique « Holding On
» et ses ambiances très intéressantes,
autant d’ingrédients qui donnent à
« Anytime You Need Me » cette petite saveur
épicée qui lui va si bien !
|