|
Accueil FUNNY UGLY CUTE KARMA (F.U.C.K.)
|
|
|
|
|
FUNNY UGLY CUTE KARMA (F.U.C.K.)
|
|
|
|
|
Ecrit par Yann Charles |
|
|
vendredi, 19 octobre 2018
FUNNY
UGLY CUTE KARMA (F.U.C.K.)
https://www.facebook.com/funnyuglycutekarma/
Rencontre avec Adeline et Dorian du groupe Funny Ugly Cute Karma ou
FUCK. Un groupe totalement atypique dans le paysage metal
français. Ils nous présentent ce projet, leur EP
« Before It Was Cool », et surtout le futur de ce
groupe qu'on retrouvera forcément sur les scènes.
Beaucoup d'humour et de dérision pour ce duo.
Adeline et Dorian bonjour
Bonjour
Pouvez-vous nous faire
une petite présentation du groupe et d'abord, pourquoi ce
nom étrange ?
A : Dorian et moi avons monté ce projet ensemble. En fait
j'avais des petites idées qui traînaient dans un
coin. Des projets de textes, de lignes de chant et on en a
parlé un soir …
D : Les grands esprits se sont rencontrés.
A : J'avais l'intention de lui suggérer de se joindre
à moi dans un projet, et il m'a devancé.
D : Je lui ai dit que si elle avait besoin de mes services,
j'étais dispo. Et ça c'est fait comme
ça.
A : Et ce nom étrange. On cherchait un nom un peu fun et
percutant. Et l'idée d'un acronyme nous plaisait bien et je
me suis dit FUCK, c'est sympa comme acronyme non ? (Rires). Et on a
cherché ce qui pouvait bien coller avec ça, et
donc on a trouvé, le Funny Ugly Cute Karma est sorti. On
aime bien l'ensemble car ce n'est pas du tout
dénué de sens, bien au contraire. Le
côté Funny on l'a clairement, Ugly et Cute c'est
la juxtaposition des deux opposés. Le truc mignon et le truc
moche. Et le Karma pour le petit côté
"destinée".
D: C'est le côté unité,
énergie. Ça nous représente bien.
Pourquoi une telle
diversité de styles sur quatre titres ?
A : Parce que c'est nous. On est comme ça.
D : C'est du feeling en fait. On ne compose pas pour une
étiquette.
Du coup, vous n'avez pas
peur justement qu'on vous catalogue en disant que vous avez fait de la
copie de gros trucs ?
D : Non. On peut avoir des influences sans pour autant copier ou
plagier.
A : Et je pense que vu l'âge canonique du metal aujourd'hui,
ne pas avoir d'influence de groupes qui ont marqué la
scène ce serait mentir.
Pourquoi une cover, et
pourquoi ce titre, « Radio Vidéo » de
System Of A Down ?
D : Déjà parce qu'on aime bien tous les deux. Et
on avait envie de faire une cover pour des raisons
stratégiques. On lance un nouveau projet et des fois, le
fait d'avoir une cover te permet de toucher des gens que tu n'aurais
peut-être pas eus sans ça. Ça peut
t'amener un peu plus de public. Ensuite nous on aime bien System Of A
Down, donc on a regardé dans tous les titres celui qu'on
préférait et cette chanson, elle a un petit
côté qui nous influe beaucoup. On a eu une
idée pour la réinterpréter avec le 8
bits.
C'est peut-être
le morceau qui vous correspond bien, avec ce côté
décalé et délire ?
D : Oui c'est ça, ça correspond bien à
ce qu'on veut faire comme style.
Vous vous connaissiez
avant ce projet ?
A : Hou, on se connaît depuis un bail.
D : Ça fait un certain temps. Quelques années
même.
A : Pour l'anecdote, je venais d'arriver en région
parisienne et je cherchais un endroit pour donner des cours de chant,
car c'est mon métier. Dorian était prof de
guitare dans une structure, et on s'est croisé comme
ça. Par la suite, Dorian était
intéressé par des cours de chant, et avec le
temps on est devenu potes.
Et pourquoi un projet que
maintenant, et pas avant ?
A : A l'époque j'étais déjà
dans un projet Asylum qui était très prenant.
Après la fin d'Asylum, j'ai été avec
d'autres gars qui lançaient un autre projet, mais
après quelques mois, ça n'a pas collé.
D'ailleurs ce qu'on retrouve dans FUCK, ce sont des bribes de ce que
j'avais déjà avec eux, mais ça n'avait
pas marché. Avec eux du moins. Je suis partie avec mes
textes, mes lignes de chant et tout ce que j'avais. Et je me suis dit
que c'était bête de ne rien en faire. Et du coup,
on s'est servi de ces bases là quand on a lancé
le projet avec Dorian.
Pour les compos,
celles-là mais aussi celles à venir je suppose,
vous avez travaillé en commun ?
D : Oui. Il y a eu les deux phases.
A : Oui. Au démarrage donc, on a commencé avec ce
que j'avais déjà écrit, et il a fait
ça super bien car c'est pas évident de rentrer
comme ça dans le projet de quelqu'un d'autre.
D : Elle m'a tout envoyé en fait.
A : Et là, je lui ai dit, vas-y démerde toi avec
ça !! (Rires)
D : Du coup, je me suis dit pourquoi pas. Et j'ai mis quelques
idées, quelques propositions, des riffs, des ambiances. Et
après on a travaillé en ping pong, c'est
à dire je lui envoyais une proposition et elle me disait si
ça allait ou pas, et si il fallait modifier, arranger,
abandonner. Et ainsi de suite, on fonctionnait comme ça. Je
lui envoyais, et elle me répondait et je retravaillais.
A : Maintenant, on travaille avec des choses qui partent de
zéro et on les bosse ensemble. On se retrouve assez souvent,
genre brainstorming, mais on continue aussi à travailler
à distance … Même si on habite
à 500 mètres l'un de l'autre (Rires).
Tu effectues un gros
travail de voix sur ces morceaux. Beaucoup de
variétés ?
A : En fait c'est ce qui m'a toujours plus dans le chant et dans la
musique. Si il avait fallu que je chante tout le temps de la
même manière, que du guttural ou que du clair, je
me serais emmerdée, clairement. Et puis c'est aussi ce qui
m'a emmené dans mon travail de prof de chant, de pouvoir
maîtriser pleins de choses différentes. C'est
quelque chose qui m'a toujours intéressée, et en
plus je l'enseigne. Ce n'est pas calculé pour en mettre
plein la vue. C'est juste que je me dis "Tiens je pourrais faire
ça", et du coup, je le fais !!
D : En fait ça dépend du moment, du feeling, du
sentiment ou de l'intention.
Quand on lit sur votre
Facebook "Voix Schizophrène", t'es habitée ?
A : (Rires)
Oui oui. Je pense qu'on est effectivement plusieurs !!!
Vous êtes deux pour
cet album, vous annoncez cinq sur scène, les nouveaux
arrivants vont bosser sur l'album à venir ?
A : A priori oui. On a laissé la porte ouverte. Quand on a
recruté les gens, c'était uniquement dans
l'optique du live. Mais là, on a les morceaux de l'EP
à jouer en concert, et déjà trois
autres titres finalisés qu'on jouera aussi. Et comme ces
morceaux ne sont enregistrés nulle part, les gars nous
amènent des idées, donc ils mettent aussi la main
à la pâte. Je pense que ça va continuer
avec le temps.
Du coup, ce ne sera pas
que votre bébé ?
D : C'est bien d'élargir la base. Ça apporte un
plus.
A : Mais les idées partiront toujours de nous je pense.
D : On fait le moteur, et eux c'est un peu le carburant tu vois.
Pour les festivals,
ça va pas être évident de vous classer ?
A : Ah le classement … Je ne suis pas sûre que ce
soit aussi chiant que ça en fait. Car c'est pas
complètement incongru et ça touche à
plein de choses. On reste quand même dans le milieu du metal.
D : On peut se retrouver dans les programmations de metal, ce ne serait
pas incohérent.
A : Après si c'est des festivals avec des
spécialisations genre death extrême,
là, c'est sûr qu’on n'a pas notre place.
Mais si c'est un festival assez ouvert avec du mélodique ou
du pêchu, là, ça pourrait le faire.
D : Après l'avantage d'être inclassable, c'est
qu'on peut aller partout.
Dans votre clip
« On The Run », on est dans un univers absurde,
même totalement délirant. Vous allez continuer
dans cette voie-là ?
D : C'est un peu notre marque de fabrique. On va essayer d'aborder les
thèmes avec humour et décalage.
A : Après on ne va pas rester toujours dans le
même angle. On a un deuxième clip qui sortira en
novembre, il y a de l'humour aussi, mais on n'est pas tout à
fait dans le même créneau que celui-ci. Dans nos
personnalités avec Dorian, on est assez dans le
dérisoire et l'humour, on aime ça et donc on ne
pourrait pas faire un clip qui se prend trop au sérieux.
D : En tous cas on fait tout pour que l'auditeur ou celui qui le
visionne rigole.
Du sérieux
sans se prendre au sérieux, c'est ça ?
A : Oui, oui, c'est exactement ça. Car on fait les choses
très sérieusement. Quand on travaille nos
morceaux, qu'on enregistre, on veut qu'il y ait de la
précision, de la rigueur, c'est pas complètement
une grosse blague. Mais c'est bien de garder de la
légèreté dans le metal. Et dans la vie
même.
Il y a un titre en
français, « Nuage de Maux » …
D'autres seront à suivre ?
A : Pourquoi pas. C'est au feeling. Celui-ci, on l'a fait en
Français car on avait une ambiance particulière
et moi j'ai entendu du Français là-dessus.
D : C'était effectivement une évidence pour nous
que sur cette musique, le texte devait être en
Français.
C'est quoi cette
araignée sur la cover de l'album ?
A : Pour l'histoire, je suis arachnophobe et aussi fan de photo macro,
donc ça m'a aidé à me soigner. Et
pareil, un peu comme le nom du groupe, on voulait une cover
différente. Et on trouve qu'elle colle parfaitement avec
l'esprit du groupe et avec le nom. Elle est à la fois
mignonne, mais ça reste une araignée. Et j'aime
bien jouer avec cette image d'une araignée qui a la base est
pas vraiment belle, mais là, elle est vraiment jolie, de
toutes les couleurs, son regard … Et puis l'univers
coloré fait un peu partie de nous. Le
côté sombre du métal on l'a quand
même. Quand tu écoutes « Shelter
» et « On The Run », tu entends quand
même qu'au niveau paroles il y est ce
côté sombre. Mais je ne pourrais pas faire que
ça. C'est pas possible.
Dans le futur projet, on
va aller plus vers un metal plus dur ou on reste dans ce même
style ?
A : Je pense qu'on va avoir le même type
d'équilibre. Avec des choses sombres et metal mais aussi un
côté plus guilleret.
D : Le fil rouge est le metal, mais on va virevolter autour de
ça.
A : On retrouve un peu ça chez System Of A Down.
Coté metal sombre et plus allumé aussi,
où ça part en vrille.
Pouvez-vous vous
définir en deux ou trois mots ?
A : Funny Ugly Cute Karma et tu rajoutes Alternatif.
D : Mais on est à cinq mots là. Energie c'est
bien.
A : Energie, Fun, Metal. Mais tout à l'heure tu as dit
"Sérieux sans se prendre au sérieux", c'est pas
mal aussi ça
D : Oui, c'est bien ça.
Merci
A : Merci à toi
D : Merci
Propos recueillis par
Yann Charles
|
|
|
|