Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil arrow Chroniques CD's arrow LONG CHRIS

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

LONG CHRIS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 21 octobre 2018
 

Chansons bizarres vol. 3
(Milano Records – Musea – 2018)  
Durée 38’20 – 14 Titres

https://www.facebook.com/longchris26/

Le parcours musical de Long Chris est pour le moins mouvementé et commence dans les années 60, lorsque celui qui était chanteur du groupe Long Chris et Les Daltons mais aussi l’ami d’un certain Jean-Philippe Smet se mettra à composer pour celui qui deviendra l’idole des jeunes grâce à ses chansons, notamment « Joue pas de Rock’N’Roll pour moi », « Je suis né dans la rue » ou encore la très populaire « Gabrielle ». Devenu un inconditionnel de Bob Dylan qu’il adaptera copieusement en Français, Long Chris persistera dans le voie d’une poésie surréaliste et proposera en 1966 l’album « Chansons étranges pour gens étranges », un ouvrage réédité en CD en 2016. Rangé des micros durant trois décennies, l’artiste se réincarnera dans la peau d’un antiquaire installé à Paris, se brouillera avec Johnny Hallyday qui épousera à deux reprises sa fille et reviendra tranquillement vers la musique après avoir rencontré le multi-instrumentiste Grégoire Garrigues qui mettra en musique une quinzaine de nouveaux poèmes pour un second volume en 2017 et quatorze de plus pour ce tout nouvel épisode des « Chansons bizarres ». Ce n’est pas un Long Chris rocker que l’on y retrouve mais bel et bien le chanteur surréaliste qu’il est devenu au fil des ans, un artiste à la voix pas toujours très sure ni très précise mais à la plume habile et à l’intégrité indiscutable, un chanteur dans la veine des Gainsbourg, Renaud, Bashung ou Béart qui misent plus sur le contenu de la chanson que sur l’emballage, quand bien même côté mélodies et arrangements, c’est gaz et eau chaude à tous les étages avec des ajouts de chœurs, de violoncelle, de flûte ou encore de trompette. Un peu surpris au premier abord, on se laissera rapidement séduire par des titres comme « Tu me perds et je te perds », « Je me suis réveillé dans ton matin », « Partis trop loin », « Tu n’es pas elle », « En cavale » ou encore « Dépêchons-nous de parler », des titres qui parlent des gens et des relations qu’ils entretiennent, sans fausse pudeur et avec une sincérité de tous les instants. Un album surprenant proposé par un artiste attachant …