Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

BÂTON BLEU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 15 octobre 2018
 

Weird and wonderful tales
(Borderline Blues – Dixiefrog – 2018)  
Durée 37’49 – 11 Titres

https://www.facebook.com/batonbleu/
http://www.bluesweb.com

Ils viennent d’horizons différents mais ont réussi à se rejoindre pour créer un duo totalement atypique de folk-blues primitif, une formation acoustique qui en appelle aux instruments les plus inattendus pour donner naissance à un genre totalement à part, et ça fonctionne puisque Bâton Bleu a déjà à son actif plus de cent vingt dates et pas moins de neuf tournées dans neuf pays d’Europe. Il est donc temps pour Maria Laurent et Gautier Degandt de nous proposer leur premier album, un ouvrage qui en appelle à deux voix complémentaires puisque Maria vient des musiques du monde mais aussi du blues qu’elle écoute depuis son enfance, Gautier ayant pour sa part un bagage post-punk mais aussi afro-rock et bien évidemment blues. Aérienne pour l’une, rocailleuse et puissante pour l’autre, les voix sont une des composantes essentielle de « Weird And Wonderful Tales », mais la présence d’instruments comme le luth et la vielle mongole, le piano pouce ou encore le banjo n’est pas étrangère à cet aspect tribal et très proche des racines d’une musique qui s’affranchit de toute forme de frontière pour devenir universelle et en même temps irrésistible. On appréciera les envolées toujours très précises de Maria qui nous emmène dans des émotions qui ne sont pas sans évoquer Billie Holiday ou en encore Bessie Smith tandis que son mâle complice s’en va pour sa part du côté d’un Nick Cave, d’un Blind Willie Johnson ou encore d’un Johnny Cash dont Bâton Bleu reprend d’ailleurs le « Ring Of Fire » en toute fin d’album. Le reste de l’ouvrage n’est fait que de titres originaux, à part peut-être cet intéressant « Mark Twain » dont le duo rennais livre une adaptation très personnelle qui ne dépareille pas dans un paysage où l’on remarquera encore des « Sick Ship », « Sarakiniko », « Trouble All The Time », « Robert » ou encore « Bâton Blues », une ode à la liberté qui colle carrément bien à l’état d’esprit d’un groupe inclassable que l’on se plaira à croiser à la scène le plus vite possible tant son premier album donne envie d’en entendre plus. Un grand coup de cœur !