Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 05 octobre 2018
25 live
(Dixiefrog –
Borderline Blues – 2018)
Durée
74’05 + 68’30 – 13 + 12 Titres
http://www.imperialcrowns.com/
http://www.bluesweb.com
Ils affichent tant de concerts et de rencontres mythiques à
leur curriculum vitae que l’on en arriverait presque
à douter du fait qu’ils ne fêtent cette
année que leur premier quart de siècle
d’existence, et pourtant c’est bel et bien en 1993
que Jimmie Wood au chant, aux harmonicas et aux guitares, J.J. Holiday
aux guitares et aux voix et Billy Sullivan à la batterie ont
créé le groupe le plus énergique et le
plus déjanté de la planète, Imperial
Crowns ! La suite parle d’elle-même puisque de
concerts explosifs en concerts démesurés et de
collaborations avec Bob Dylan, Bruce Springsteen, Johnny Depp et Keith
Richards en participations à The Sacred Heats et The Blues
Brothers Band, le trio de Los Angeles n’a jamais
cessé de faire parler de lui, que ce soit collectivement ou
encore individuellement. Il faut dire que le charisme de Jimmie Wood et
la qualité musicale de chacun des membres joue en la faveur
d’un combo qui fête son 25ème
anniversaire en nous proposant « 25 Live », un
double effort réunissant autant de morceaux
enregistrés à différentes
époques de sa carrière. On y retrouve tout ce qui
a fait le succès du groupe, ce mélange de blues
roots bien poussiéreux, de soul
délurée et de rock’n’roll
gras à souhait, le tout enregistré dans des
endroits parmi les plus fameux au monde comme le Paradiso à
Amsterdam, Bourbon Street à Bordeaux, le House Of Blues et
le Whiskey A Go Go à Hollywood, le Blue Café
à Long Beach ou encore le Moulin Blues Festival aux Pays
Bas, pour une set list carrément irrésistible
dans laquelle on retrouvera pêle-mêle quelques
« Altar Of Love », « Blues Look Watcha
Done », « I Gotta Right », «
Love Blues », « Ramblin’ Woman Blues
», « Soul Deep Freak » ou encore
« The River ». Le son parfois un peu instable est
incontestablement compensé par la valeur inestimable de ce
témoignage pour la postérité et si
ça gratte parfois un peu derrière les amplis,
c’est parce qu’Imperial Crowns a tout compris de
l’art de jouer le blues sans se poser de question, au feeling
et à l’énergie mais avec beaucoup de
talent. Près de deux heures et demie de musique
définitivement indispensable !
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