Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 30 septembre 2018
Printemps
brûlant
(Rockers Die Younger
– Differ-Ant – 2018)
Durée
32’08 – 8 Titres
http://www.dalvamusique.fr
On avait découvert Dalva en 2013 avec son premier EP,
revoilà le duo avec un premier album qui en reprend les
codes et les ingrédients, un ouvrage pour lequel Johann Tess
à la guitare et au chant et son complice Thomas Martinez
à la batterie ont fait appel à
différents guests aux cuivres, à la basse ou
encore à la contrebasse et dans lequel ils ont choisi une
fois encore de proposer de la chanson française au sens le
plus large du terme. Poétique et inspiré dans la
platine, Dalva qui se veut énergique à la
scène a réussi à le rester et
c’est en sortant des chemins trop bien tracés et
des recettes couplets refrains trop bien établies que le
tandem a trouvé sa propre voie, celle qui le conduit
à délivrer des poèmes qui font penser
tantôt à Nick Drake, tantôt au Bashung
des lointaines années. De la mélodie simpliste,
presque dépouillée, et en même temps
très poussée sur les arrangements, un
échange qui s’installe spontanément
avec l’auditeur, plus on avance dans ce « Printemps
brûlant », plus on se laisse transporter
« De l’Oural à l’Andorre
» jusqu’à « Basse Terre
», se régalant de textes pleins de sens, pleins de
saveurs, et défrichant en cours de route un «
Opium », « Des secrets » ou encore un
« Outrenoir », autant d’étapes
qui se termineront sur une sorte de constat
décliné en picking, un état des lieux
un tantinet nostalgique dans lequel il est question du Niger et
d’une « Enfance dorée » qui
s’en est allée … Il y a un
côté brut dans Dalva, une dimension rock qui ne se
trouve pas forcément dans le son mais essentiellement dans
la manière de mettre en avant les mélodies et le
chant pour en retirer quelque chose de fort, quelque chose de grand.
Dans les bacs depuis fin mars !
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