Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 28 septembre 2018
Jump
(Autoproduction
– 2018)
Durée
41’17 – 12 Titres
http://www.ninaattal.com
Elle a fait une entrée fracassante sur la scène
blues et soul française en 2010, alors
qu’à peine âgée de 18 ans,
elle venait de remporter la plupart des prix du Tremplin
Blues-sur-Seine … Les évènements
n’ont pas tardé à s’enchainer
et des premiers concerts à Montréal mais aussi
à Montreux jusqu’au rencontres avec Marc Cerrone,
Nile Rodgers ou encore Electro Deluxe, Nina Attal a commencé
à se construire une carrière, changeant
d’équipe à la ville et à la
scène et suivant sa voie en bonne artiste
déterminée à aller loin. Cinq
centaines de concerts plus tard, la chanteuse et guitariste a acquis de
l’expérience, de la maturité et
beaucoup de professionnalisme et elle entend bien le confirmer avec
« Jump », son tout nouvel album pour lequel elle
est secondée par Anthony Honnet aux claviers, aux
synthés et aux programmations. Rejointe par divers guests
comme Benjamin Siskou, Beat Assaillant, Anaïs et
Andréa Durand, la jeune femme y affiche une
évolution de son style qui l’éloigne de
plus en plus de ses premiers efforts et qui la rapproche petit
à petit du groove et du hip hop, même si elle ne
renonce pas à l’occasion au plaisir de faire
pleurer sa guitare. Beaucoup plus proche de Prince que d’Etta
James ou encore de BB King donc, Nina Attal fait plus ou moins table
rase de son passé d’artiste émergente,
assume pleinement ses choix professionnels et se montre de plus en plus
déterminée dans ses compositions, prenant de
l’assurance dans ses textes et s’engageant
même à l’occasion pour la cause
féminine ou encore pour la sauvegarde de la
planète. Quelques chansons en Français, des
compositions délibérément
tournées dans le sens du rhythm’n’blues
et pleinement assumées, Nina Attal a encore et toujours
l’envie d’être la star de demain et elle
se donne les moyens d’y parvenir avec des titres comme
« I’ve Been A Fool », « My Name
», « Get On The Bus » ou encore
« Road Ahead », des morceaux auxquels rien ne
manque, même pas l’âme. Preuve
s’il en fallait que l’on peut avoir de
l’ambition et la dent dure sans pour autant perdre de son
talent … Et du talent, Nina Attal n’en manque pas,
quel que soit le style et le ton qu’elle adopte !
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