Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 27 septembre 2018
Play it all day
(Autoproduction
– 2018)
Durée
35’21 – 11 Titres
http://www.terryblersh.ca
Ses racines les plus profondes sont solidement ancrées dans
le blues mais Terry Blersh n’en est pas pour autant un
artiste coincé dans un carcan et il le prouve avec un nouvel
album sur lequel ses talents de songwriter sont mis au service
d’une musique qui sait très intelligemment
regarder du côté du swing, de
l’Americana, du rhythm’n’blues, du
rock’n’roll, du jazz et même du reggae.
Entièrement autoproduit, « Play It All Day
» a été l’occasion pour
l’artiste canadien d’inviter nombre de musiciens
parmi les meilleurs du cru, une petite vingtaine en tout, et
même de s’offrir quelques beaux duos avec certains
d’entre eux comme John Finley que l’on retrouve sur
« It’s All Right » ou encore Quisha Wint
présente sur le tittle track et John Mays sur «
The Girl Outside My Window ». Rayon reprises, quelques belles
escapades du côté du répertoire
d’Elvis Presley avec « King Creole »,
d’Isham Jones avec « I’ll See You In My
Dreams », un titre repris entre autres par Louis Armstrong,
Ella Fitzgerald, Jerry Lee Lewis et même Django Reinhardt
accompagné pour l'occasion par le Quintet du Hot Club of
France, et enfin de Gordon Lightfoot sur une très beau
« Early Morning Train »
interprété en duo avec Jimmy Bowskill. On
s’attardera sur la délicatesse des guitares et sur
la solidité de la voix de Terry Blersh mais aussi sur
l’intelligence qu’il a eu en travaillant ses
arrangements de manière très
élaborée, apportant à sa musique
nombre de claviers vintage mais aussi un saxophone, un
accordéon ou encore une mandoline. Preuve s’il en
fallait que le blues est un art capable de se renouveler à
l’infini, ce qui est également ici fait avec des
compositions comme « It’s Just You »,
« Jammin’ II » ou encore le superbissime
« Only One ». Un album à se passer en
boucle du matin jusqu’au soir !
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