Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 19 septembre 2018
Blink
(American Showplace Music
– 2018)
Durée
40’15 – 11 Titres
http://rachellecoba.com/
Baignée dans la musique depuis l’enfance par un
père originaire de La Havane et une mère du
Kansas, Rachelle Coba a appris le violon à
l’école avant de se mettre à la
guitare, un instrument qu’elle a reçu pour ses
quinze ans, le jour même où sa mère l'a
emmenée voir Lonnie Mack et Stevie Ray Vaughan …
Rapidement touchée par le blues, la jeune femme est
finalement devenue une des habituées du fameux Tobacco Road
de Miami où elle allait voir des concerts mais aussi
participer aux jams du lundi soir, ce qui lui a permis de jouer avec
les plus grands bluesmen. Forte de son propre style, Rachelle Coba
attirera l’attention de musiciens comme Super Chikan, Albert
Castiglia ou encore Grady Champion et se retrouvera bientôt
sur la route lors des tournées de Johnny Winter et Coco
Montoya. Aujourd’hui à la tête de son
propre groupe, elle a atteint la demi-finale de
l’International Blues Challenge en 2013 et après
le succès de son précédent album paru
en 2014, elle revient en grande forme avec « Blink
», une nouvelle galette enregistrée en compagnie
de John Ginty aux claviers, Paul Kuzik à la basse et Andrei
Koribanics à la batterie. En onze titres originaux, la
chanteuse et guitariste réaffirme sa personnalité
et mélange intelligemment le blues traditionnel au blues
contemporain, s’attachant à proposer une sorte de
voyage initiatique qui part des racines du genre pour mieux nous
emmener vers son âme au travers de titres forts comme
« High And Dry », « River Of Blood
» co-écrit avec Liz Mandeville, « Bad
Reputation », « Shuffle Ya » ou encore
« Blame It On The Blues ». La sensualité
de la voix, la délicatesse de la guitare, la
subtilité du songwriting et enfin
l’ingéniosité de
l’interprétation, on a beau le regarder sous
toutes ses coutures, rien ne pêche dans ce tout nouvel album
appelé, on est prêt à le parier,
à connaitre le même succès que
« Mother Blues ». Pas surprenant de voir
qu’outre le fait de se produire dans la plupart des
états américains, Rachelle Coba a
déjà allé poser ses guitares et ses
amplis jusqu’en Australie …
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