Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 12 septembre 2018
Bump City
(Absilone –
Socadisc – 2018)
Durée
53’30 – 12 Titres
http://www.boneyfields.com
Il fait partie de ces musiciens qui n’ont pas besoin de plus
de quelques minutes pour prendre une salle dans le creux de leur main
et pour l’emmener exactement là où ils
le veulent, et ce n’est pas sans raison qu’il a
été le partenaire musical de Lucky Peterson,
Luther Allison, James Cotton, Buddy Guy, Maceo Parker ou encore Fred
Wesley. Né à Chicago, Boney Fields a
été à bonne école et
c’est en ayant à cœur de trouver un
équilibre entre le funk et le blues que le trompettiste et
chanteur a toujours imaginé sa musique, lui offrant qui plus
est une incroyable dose de groove et l’apport essentiel de
son charisme toujours très apprécié
sur les scènes du monde entier. Son sixième album
personnel qui sortira début novembre est sans aucun doute le
plus rock qu’il ait proposé à ce jour,
peut-être est-ce le fait d’une nouvelle
équipe à ses côtés puisque
si Nadège Dumas au saxophone et Pierre Chabrele au trombone
sont toujours de la partie, on retrouve désormais aux
côtés de Boney Fields une dream team bien connue
avec Jo Champ aux guitares, Icheme Zouggart à la basse,
Julien Audigier à la batterie et Rachid Guissous aux
claviers. Beaucoup de swing, au moins autant de groove et surtout une
formidable envie de bien faire vont nous emmener à la
découverte de « Bump City », un effort
sur lequel Boney Fields multiplie les couleurs et rend même
quelques hommages, à son mentor et ami James Cotton par
exemple à qui il dédie le superbe «
Ying Yang » pour lequel il a invité
l’harmoniciste Charles Pasi, on encore à son
premier groupe, « Burning Chicago », dont il
revisite des titres comme « Sadie », «
You Burn Me Up » ou encore « Bow Legs ».
Invitation à faire la fête et à danser
toute la nuit, chose qu’il est difficile de refuser quand on
connait le pouvoir de conviction de l’artiste, «
Bump City » nous réserve encore quelques
très belles surprises comme « Ain’t
Giving Up On You », « Dark Side Of A Love Affair
» ou encore « I Got The Blues » et
c’est non sans une relecture de « Ride To The City
» que l’on trouvait sur « Hard Work
», le premier album de Boney Fields, que le groupe prendra
congé de nous après une petite heure de pure
folie ! On a hâte de retrouver tout ce beau monde
à la scène pour un show endiablé comme
Boney et consorts savent si bien en donner !
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