Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 20 août 2018
La part des anges
(Autoproduction
– 2018)
Durée
49’36 – 11 Titres
http://www.bigbrazos.fr
Trio acoustique issu du creuset blues et folk francilien à
la fin du dernier millénaire, Big Brazos s’est
fait connaitre à partir de 1995 et a commencé
à se faire une réputation sur les planches
nationales en remportant quelques prix en 2003, gagnant sa place pour
le Cahors Blues Festival et se produisant avec la même
énergie sur les grandes scènes que dans les
petits clubs. Un premier album paru en 2006 et un EP 3 titres sorti
neuf ans plus tard finiront d’entretenir l’histoire
de ce groupe qui a la particularité de chanter dans sa
langue et c’est aujourd’hui avec une nouvelle
rondelle entre démos et inédits
qu’Etienne Faïsse au chant et au dobro,
André Fougerousse au chant et aux harmonicas et
Jérôme Travers au chant et aux guitares se
rappellent à notre bon souvenir avec pas moins de onze
titres, donc dix originaux en Français. Trois voix
complémentaires, des textes écrits avec un soin
tout particulier pour partager des émotions, des bons
moments ou encore des engagements, un travail mélodique de
très bon niveau, Big Brazos fait partie de ces groupes qui
sortent de l’ordinaire et qui désacralisent le
blues en lui insufflant une grappe de folk, un zeste de cajun ou encore
une soupçon de zydeco. Une mandoline ou un banjo pour varier
les plaisirs, des délices de slide et des chansons
particulièrement bien pensées, c’est en
parfaite intelligence que l’on partage des titres comme
« Dakota », « Echec et Mat »,
« Tu me souffleras les mots », « Les
gouttes de pluie » ou encore « Palissandre
» avec un groupe qui allie l’art et la
manière et qui conjugue
l’élégance et le talent. Un ultime
morceau emprunté à JJ Cale et
réarrangé à la mode de chez eux pour
refermer l’effort, « Drifters Wife »,
finira de confirmer tout le bien fondé de la
démarche d’une formation qui aime le blues sous
toutes ses formes mais qui chante le sien en Français et qui
en prime le fait bien. Ce n’est pas la première
fois que l’on se laisse enivrer par « La part des
anges », mais cela avait rarement été
aussi bon !
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