Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 19 août 2018
Fortune
(Phonomagic –
Roy Music – 2018)
Durée
21’02 – 6 Titres
http://www.ghern.com
Il se revendique comme étant un artiste pop et
n’hésite pas à le prouver avec une
nouvelle volée de six chansons dans lesquelles il
développe l’histoire un peu bancale d’un
jeune homme maladroit à qui la « Fortune
» a toutefois décidé de sourire. Pour
ce nouvel EP, Ghern a adopté un ton plus acoustique mais
associe quand même des synthés à sa
guitare et à sa voix, confiant le piano à Fred
Lefranc qui a également réalisé
l’ouvrage, la basse à Lola Frichet et enfin la
batterie à Gautier Vexlard. Une équipe
volontairement restreinte donc, mais qui sait parfaitement
s’adapter à une musique qui multiplie les
arrangements et les effets de style et qui papillonne entre un
orchestre et quelques notes andalouses, entre des ébauches
de bossa et des ambiances new-wave voire carrément post
rock. Intimiste ou surréaliste, délicat ou
totalement débridé, Ghern nous entraine au
travers des différentes facettes d’une
personnalité qui n’en manque pas et nous offre un
grand tour d’horizon de ce que sa pop est capable de partager
comme sensations, comme nuances, trouvant à chaque fois le
juste ton pour nous offrir des surprises comme « Sauve qui
sauve », « En finir avec toi »,
« Les Rochers » ou encore « Je pensais
venir de l’espace ». On soulignera le
côté apaisé de « Calavera
» ou encore les accents étranges voire
carrément improbables de « Hôtel
» et on finira d’applaudir des deux mains un effort
qui a su se restreindre à l’essentiel mais qui a
aussi eu l’ingéniosité de
réussir à tout dire en seulement six morceaux. Il
fallait le faire !
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