LIONS METAL FESTIVAL à MONTAGNY (69)
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Ecrit par Agathe Kipienne |
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mercredi, 25 juillet 2018
LIONS
METAL FESTIVAL
LE TRAIT
D’UNION – MONTAGNY (69)
Le 2 juin 2018
https://www.facebook.com/Lionsmetalfestival/
Retrouvez les photos
d'Agathe Kipienne sur https://www.facebook.com/agathekipiennephotographe et http://www.flickr.com/photos/a-k-photography/sets/
Remerciements : Mick Caesare, tous les groupes, tous les
bénévoles et l'organisation du Lions Metal
Festival.
Direction Montagny, une petite bourgade à une
poignée de kilomètres de Lyon, où se
tenait la deuxième édition du Lions Metal Fest.
Une excellente affiche pour cette deuxième, avec du culte,
de la découverte et des coups de cœur. Un festival
à surveiller de près, organisé par de
véritables passionnés et qui a tout pour devenir
grand.

Un bon démarrage avec les Lyonnais de Shotgun Logic et leur
thrash très typé 80’s. Une
très jeune formation de 2017 qui envoie du
pâté comme il se doit, à grands coups
de riffs saccadés à la Exodus / Slayer avec une
voix qui me rappelle un certain Mark Osegueda (Death Angel). Un
très bon show bourré
d’énergie, belle découverte !

Le relais se fait avec le groupe Aesmah (Lyon), groupe qui officie dans
un death mélodique influencé par la
scène suédoise (Dark Tranquillity / In Flames).
Là pour le coup, c’est plus qu’une
simple découverte, mais un véritable coup de
cœur ! Il y avait bien longtemps que je n’avais pas
écouté un si bon groupe français de
death mélodique (le number one étant pour moi
Destinity). De belles envolées mélodiques sur une
rythmique catchy et puissante accompagnée d’un
growl profond. La parfaite recette qui te percute à
l’oreille et reste en tête.

Sangdragon (Mâcon) prend possession de la scène.
On change légèrement de registre pour quelque
chose de plus sombre, symphonique et occulte. On n’a pas
affaire à des débutants car Sangdragon est ni
plus ni moins une trilogie qui a commencé en 1993 avec
DAEMONIUM : « Opera Of The Ancient War Spirit » et
qui a continué avec AKHENATON : « Divine
Symphonies » (1995). Une musique très
épique et directe à la croisée du
black et du death metal, où se mêlent parfaitement
chant guttural et chœur lyrique dans une
atmosphère très médiévale.
La chasse au dragon se clôture sur la reprise du
thème de « Game of Throne »,
revisitée à la sauce Sangdragon, qui fait son
petit effet.
In Arkadia (Lyon) arrive et là, on a droit à une
tartasse maison ! Un deathcore surpuissant teinté de petites
touches black metal, un mélange qui peut surprendre mais qui
fait mouche ! Deux chanteurs se partagent les textes pour un rendu
haineux et puissant, une section rythmique juste implacable nous
martèle la tête à grands coups de riffs
assassins. Leur énergie sur scène est ultra
communicative et ne tarde pas à mettre un sacré
bordel dans la fosse, une bien belle découverte.

Place à un registre plus old school avec les
Italiens de Necrodeath. Le groupe nous délivre 45 minutes de
pure folie avec un thrash / black haineux et morbide. Cela fait un
sacré bout de temps que le groupe tourne (formé
en 84) et ça n’a pris aucune ride. Ça
joue extrêmement bien et vite. Flegias éructe
jusqu’à réveiller les morts, tandis que
ses comparses nous envoient un flot de riffs aussi tranchant que des
lames de rasoirs. Assurément ma plus grosse claque du
festival avec Grave.

Nightmare groupe pionnier de la scène heavy metal
française fait son entrée. Dès le
premier titre, on sait à qui on a affaire. A du bon gros
heavy sur gonflé. Le groupe prend à la gorge
immédiatement la foule venue en masse pour eux. Le son est
massif, le décor scénique est soigné
et la précision des musiciens est au rendez-vous. Du
très bon heavy à chant féminin !
On ne présente plus les patrons du death metal
français, les grands Loudblast. On a eu droit à
un set axé sur les albums « Disincarnate
» / « Sublime Dementia » et le mini
« Cross The Threshold ». Pas de surprise,
c’est de la valeur sure. C’est en place et toujours
très efficace. Une présence scénique
imposante, un son impeccable ce qui renforce le rouleau compresseur
qu’est Loudblast.

Totale découverte pour ma part avec les Italiens de
Elvenking et leur folk / pagan metal. C’est parti pour une
chevauchée dans les forêts elfiques. Le groupe
nous transporte dans des contrées lointaines où
vivent elfes, nains et autres bestioles venues tout droit
d’un livre de Tolkien. Une musique au fort relent heavy metal
très festif nous donne une insatiable envie de lever notre
corne remplie de cervoise. Un très bon moment.

C’est les Suèdois de Grave qui clôturent
la soirée. Le groupe fête ses 30 ans et
c’est avec un show et une setlist explosive qui vont le
faire. Setlist uniquement basée sur les deux premiers
albums, « Into the Grave » et «
You’ll Never See ». Un show sans concession
où les titres défilent à une allure
folle. Le groupe impressionne par son charisme et sa maitrise. La fosse
est totalement déchaînée au son de leur
old school swedish death metal dont eux seuls ont le secret. Une belle
leçon de violence.
Agathe Kipienne
– juillet 2018
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