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LOLLAPALOOZA PARIS à LONGCHAMP (75)
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Ecrit par Margaux Delforge & Coraline Bara |
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mardi, 24 juillet 2018
LOLLAPALOOZA
HIPPODROME DE LONGCHAMP
– PARIS (75)
Du 21 au 22 juillet 2018
https://www.lollaparis.com/
Bienvenue à Paris pour la deuxième
édition française du
célèbre festival Lollapalooza. Cette fois ci le
public est bien plus nombreux que l’année
précédente, que cela soit dû
à une publicité bien plus
développée, à la programmation ou
surtout au temps magnifique que la capitale nous offre ce week-end.
Samedi 21 juillet :
En arrivant nous pouvons déjà entendre au loin
Nothing But Thieves qui ravit son public avec les chansons tout droit
sorties de leur dernier album, mais aussi Lil Pump qui fait chauffer le
devant de la scène avec son Gucci Gang. Au niveau de la Main
Stage 2 c’est alors aux Black Rebel Motorcycle Club
d’enchanter leurs fans avec des chansons typiquement
rock’n’roll.
Arrive alors Kaleo, groupe islandais installé au Texas, qui
nous offre de superbes mélodies aux sonorités
rock mais aussi blues accompagnées par le joli grain de voix
de Jökull Júlíusson, malheureusement
assez réservé sur scène.
C’est alors à Bastille de nous offrir un vrai show
digne de leur réputation acquise au gré de leurs
nombreux singles en tête des charts, singles que le public
reprend en chœur avec un chanteur rempli de bonne humeur qui
tente même quelques mots en Français.
La journée se poursuit entre Kasabian, relève de
la brit-pop, Dadju, (dés-)espoir de la
variété française au même
titre que son frère, mais aussi de nombreux DJs qui se
succèdent sur la Perry’s Stage devant un public
déchaîné.
C’est au tour de Travis Scott d’entrer sur la Main
Stage 2. Rappeur américain parfaitement banal, celui-ci a
toutefois l’avantage d’assurer un vrai show et
d’avoir un public endiablé qui hurle ses chansons
pendant toute sa performance. Cette fusion entre le public et
l’artiste aboutit même à ce que ce
dernier fasse monter un spectateur sur scène pour danser en
sa compagnie avant que le jeune homme, aux anges, ne saute dans le
public.
Plus loin, Portugal. The Man commence à jouer sur
l’Alternative Stage. Le groupe,
révélé par son single « Feel
It Still », offre une prestation assez décevante
et le public est surtout présent pour attendre le groupe
suivant, The Blaze.
Finalement, la journée se clôture par le classique
Depeche Mode. On découvre alors un tout autre genre de
public. Alors que peu avant la Main Stage était envahie par
de (très) jeunes adultes, voilà maintenant que
tous les âges se sont réunis pour danser sur des
chansons qui ont rythmées les vies de tout un chacun, que
celui-ci ait vingt ou cinquante ans.
Dimanche 22 juillet :
Notre deuxième journée sous le signe du soleil
débute avec la fin du trop court concert des BB Brunes sur
l’alternative Stage, ceux-ci étant attendus au
Kidzapalooza. L’ambiance est très festive et le
public danse et chante avec plaisir au rythme des derniers titres plus
éclectiques mais aussi des plus gros tubes rock du groupe
parisien.
Le rappeur VALD leur succède sur cette scène
sponsorisée par Greenroom. L'artiste absurde,
désinvolte mais aussi provocateur, électrise un
public abondant en cette chaude journée parisienne. La foule
danse et scande des punchlines burlesques telles que « Il a
pas dit bonjour, du coup, il s'est fait niquer sa mère
» ou encore « J'ferme une parenthèse ...
en charentaises ».
C’est encore une fois un rappeur du nom de French Montana qui
déboule sur la Main Stage 1. Contrairement à ce
que son nom indique, celui-ci n’est pas le moins du monde
français mais bien américain, ce qui ne
l’empêche pas de célébrer
avec tous les nationaux présents la Coupe du Monde
récemment remportée. Quelques gros tubes plus
tard, celui-ci conclura sa prestation avec un hommage à
Avicii, disparu quelques mois auparavant, en reprenant « Wake
Me Up », le plus gros succès du DJ
suédois.
La chanteuse pop Dua Lipa peut ensuite s’accaparer la Main
Stage 1 pour sa deuxième venue en France depuis la sortie de
son premier album. Entourée sur scène de deux
danseuses et de deux choristes, la prestation énergique
envoûte beaucoup des jeunes fans présents sur le
festival, même si le style reste assez passe-partout.
Une fois de plus nous rejoignons l’Alternative Stage
où Rag’n’Bone Man
révèle sa puissante voix sur des
mélodies mêlant soul, blues ou encore hip-hop. Le
personnage est doté d’un charisme spectaculaire
qui ravit yeux et oreilles.
Après Liam l’an passé, c’est
à Noel d’occuper une des Main Stages parisiennes
avec son groupe Noel Gallagher’s High Flying Birds. Son
apparition réunissant ses compositions personnelles, des
hymnes d’Oasis ainsi que de classiques de la pop-rock
britannique tel que « All You Need Is Love » a pu
alors voir un chœur singulier unissant plusieurs
générations venues l’acclamer,
accompagné des adolescents attendant avec ferveur
l’artiste suivant.
C’est alors à Nekfeu de débouler non
pas sur scène mais dans la fosse pour commencer son premier
titre. Le public est endiablé par le rappeur parisien qui,
pour sa performance “à la maison”, a
décidé de faire capter le concert.
S’enchainent alors les tubes solos de l’artiste,
les collaborations avec son entourage et même des
exclusivités sur une ambiance électrique
mêlant pogo, jetés dans la foule mais aussi
lancers de merchandising aux fans hurlant la moindre parole. Nekfeu se
sent tellement bien chez lui qu’il en prolonge
l’expérience d’un bon quart
d’heure au plus grand malheur des fans de The Killers qui
crieront au scandale.
Mais The Killers n’attend pas, les stars
américaines débarquent sur scène et
après un simple “Who’s That?”
débutent leur premier tube avant même que le
parisien n’ait pu conclure son show. C’est alors
à qui jouera le plus fort pendant toute la durée
du morceau, au plus grand dam de leurs fans très
remontés contre le rappeur. La prestation se poursuivra dans
une meilleure ambiance et verra même un jeune homme remplacer
le batteur du groupe à l’occasion d’un
titre. Le public criant les plus gros succès des
américains finira tout de même heureux sous des
confettis irradiant la pelouse de l’Hippodrome de Longchamp.
C’est à Gorillaz de conclure la
deuxième édition du Lollapalooza à
l’occasion de leur The Now Now Tour. La
scénographie mêlant virtuel et réel
reste impressionnante tout au long du show, que ce soit pour les
classiques du groupe ou les extraits du dernier album. Le
concert terminera en apothéose sur « We Got The
Power » en compagnie de Jehnny Beth et de Noel Gallagher.
En somme, voilà un festival réussi qui a rempli
son objectif en rameutant un public bien plus nombreux mais aussi plus
diversifié que pour sa première
édition. A charge de faire encore mieux
l’année prochaine !
Margaux Delforge
& Coraline Bara – juillet 2018
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