Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 21 juillet 2018
Les matins mauves (qui
font suite aux nuits blanches)
(M & O Music
– 2018)
Durée
39’38 – 10 Titres
http://www.oaks.fr
Ils avaient fait sensation en 2015 avec leur premier album, «
A Modern Tale », un pur brûlot de pop folk
teinté de rock et ponctué d’histoires
énigmatiques qui avaient contribué à
créer un effet de surprise, revoilà Oaks dans un
registre beaucoup plus synth-pop et avec des textes en
Français, un changement de style radical ma foi, mais aussi
un virage à angle droit particulièrement
réussi par un groupe qui se stabilise au fil des ans
puisqu’il ne fait état que de
l’arrivée d’un nouveau bassiste et
claviériste, Bruno Ramos, qui rejoint au pied
levé Pierre Welsh au chant, Elie Gaulin aux guitares et Luc
Durand à la batterie. Servi avec une diction et une
théâtralité très proche de
ce que pouvait proposer Bashung avec parfois en prime un petit
côté Thiéfaine du
côté de l’écriture,
« Les matins mauves (qui font suite aux nuits blanches)
» va s’efforcer de nous emmener dans un univers qui
ne ressemble à aucun autre, une sorte de Oaks world
très typé qui ne se laisse pas saisir facilement
mais qui devient très vite irrésistible si on se
donne les moyens d’en trouver toutes les
subtilités, tous les détails. Un très
beau duo avec Lila Tamazit sur « Mon insoumise » et
des harmonies vocales très travaillées sur des
titres comme « Les fins d’hiver » ou
« Qui veut ma place ? », des compositions fortes
comme « Les matins mauves », « Le Japon
dans ma chambre », « Petit homme » ou
« Les erreurs de ce monde », Oaks a tout compris de
la recette qui conduit à proposer de belles chansons et
surtout à bien les arranger pour que, mises bout
à bout, elles donnent naissance à un album
très homogène et animé par une logique
artistique imparable. Vous y ajoutez une griffe toute
particulière sur les mélodies qui rappelle
parfois très discrètement des groupes comme
Indochine ou Taxi Girl et vous avez en main un album qui devrait
réussir à porter Oaks rapidement vers une
reconnaissance plus que méritée. A bon entendeur
!
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